Le "made in France" dans la campagne présidentielle
Produire français, acheter français, ré-industrialisation, ce serait donc les remèdes à la crise. Une forme de protectionnisme qui ne dit pas son nom. Quand la crise frappe, la tentation du repli sur soi est grande.
La plupart des candidats à la présidentielle en ont vite saisi l'intérêt électoral comme le centriste François Bayrou : "nous une produisions plus en France […] pour en sortir, il faut un pacte national pour produire en France".
Evidemment, sujet polémique sur l'air "je pense à la France plus que vous". Le PS revendique la paternité de la mesure. Marine Le Pen également. Elle accuse Bayrou et les autres de copier le programme du FN : "cela fait bien longtemps que ce refrain-là nous le chantons à la classe politique qui reste totalement sourde".
Le "made in France", pas nouveau
Le député Yves Jégo avait remis un rapport sur ce thème à Nicolas Sarkozy en mai 2010. Il sera d'ailleurs du déplacement présidentiel en Haute-Savoie ce mardi. Les socialistes locaux estiment que Nicolas Sarkozy surfe sur une réussite qui n'est pas la sienne et rappellent que la relocalisation du site Rossignol fut réalisée sans l'aide de l'Etat.
Produire et acheter français, une préoccupation majeure estime la députée Chantal Brunel. Cette spécialiste des questions industrielles à l'UMP demande à l'Etat de montrer l'exemple : "je suis quand même assez choquée que des grands marchés d’état aillent à des fournisseurs étrangers dans des marchés émergents et pas à l’économie française".
Les écologistes, eux, sont farouchement opposés au "made in France".
Seul le marché européen peut offrir des garanties sociales et environnementales satisfaisantes. Précisions de la porte-parole d'Eva Joly, l'eurodéputée Michèle Rivasi : "c’est très populiste et en dehors de la réalité […] si on est purement +acheter français+, on est sur des vieux concepts du Parti Communiste qui ne correspondent plus à la réalité à l’heure actuelle".
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