Magnanville : "Le gouvernement a une lourde responsabilité dans ce drame" (M. Maréchal-Le Pen)
François Hollande préside ce vendredi matin une cérémonie officielle d'hommage aux deux policiers assassinés lundi à Magnanville dans les Yvelines par un djihadiste, en présence de leurs familles. "Le gouvernement a une lourde responsabilité dans ce drame ", a estimé ce vendredi sur France Info, Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse. "Je préférerais qu'il y ait une union nationale autour des grandes mesures qui s'imposent. Cet homme avait été condamné pour complicité de terrorisme en 2014, il n'est pas allé au bout de sa peine à cause d'un système pénal laxiste. Il était connu, suivi des services de renseignements et pour autant jamais le gouvernement n'a eu l'idée de le déchoir de sa nationalité et de l'expulser par ailleurs ."
Nicolas Sarkozy propose de mettre en centre de rétention les individus considérés comme dangereux. Mais pour Marion Maréchal-Le Pen, "notre code pénal nous offre un certain nombre de possibilités en ce sens et manifestement ce n'est pas le choix fait par le gouvernement. Il y a en France des milliers de fichés S, mais rien n'est activé pour les mettre hors d'état de nuire ." La députée FN du Vaucluse a insisté sur le fait que "lorsqu'il y a de fortes présomptions que ces personnes ont un lieu effectif avec une organisation terroriste, on peut se poser la question de leur maintien dans la communauté nationale ."
"On se demande pourquoi une telle obstination " du gouvernement pour "une loi [Travail] qui rate le coche "
Le leader de la CGT Philippe Martinez rencontre ce vendredi matin la ministre du Travail. Marion Maréchal-Le Pen "n'en attend pas grand-chose ". "J'ai le sentiment que le gouvernement campe sur cette loi, qui est une loi sans grand intérêt. C'est une loi qui rate le coche ", a-t-elle estimé. "Quand on voit l'opposition qu'il y a au sein de la population française à l'égard de cette loi, dont je rappelle qu'elle ne faisait pas partie du programme de François Hollande, on se demande pourquoi une telle obstination ", a questionné Marion Maréchal-Le Pen. "Ce n'est pas une question de renoncer, mais de répondre aux aspirations des Français ".
Pour elle, les accords d'entreprise [prévus dans la loi-ndlr] sont "une mauvaise réponse à un problème de fond qui est celui du déficit de représentativité des syndicats ."
Quant à l'attitude des organisateurs des manifestations contre la loi Travail, la députée FN a estimé que "c'est un prétexte pour la CGT pour défendre les intérêts catégoriels ." "Ce que je reproche à la CGT, c'est qu'aujourd'hui ces gens combattent le gouvernement, mais ils ont été de ceux qui à l'époque ont appelé à voter pour eux ", a poursuivi Marion Maréchal-Le Pen.
"Il y a une partie des manifestants syndicalistes, qui sont extrêmement violents "
Des débordements violents ont encore été observés mardi à Paris, lors de la dernière manifestation contre la loi Travail. Pour Marion Maréchal-Le Pen, ils sont l'oeuvre de casseurs mais pas seulement. "Il y a en effet des casseurs d'extrême gauche qui sont indépendants des manifestations, et je pense qu'il y a aussi une partie des manifestants syndicalistes, qui sont extrêmement violents ", a-t-elle estimé.
François Hollande a menacé d'interdire les manifestations si la sécurité des biens et des personnes n'est pas garantie. "Je ne suis pas particulièrement choquée par le fait que le gouvernement puisse envisager que certaines manifestations puissent, évidemment temporairement, interdites quand les organisateurs ne sont pas capable de donner des consignes strictes aux manifestants ", a estimé Marion Maréchal-Le Pen.
"Quand on est à 350 policiers blessés, il ne faut pas oublier que ce sont les Français qui vont payer la note au final. Vu la sollicitation aujourd'hui des forces de l'ordre, cela ne paraîtrait pas délirant" d'interdire provisoirement les manifestations, a-t-elle poursuivi. Une position qui va à l'encontre de celle de Marine Le Pen qui s'est prononcée contre ces interdictions. "On a manifestement un point de divergence là-dessus ", a commenté la députée FN.
Le Brexit "serait une porte ouverte pour que la France puisse suivre cette voie "
Le Royaume-Uni votera le 23 juin pour son maintien ou non dans l'Union européenne. "Tout ce qui va vers plus de liberté, la remise en cause de ce système européen sera une bonne chose ", a déclaré Marion Maréchal-Le Pen. "Je ne vois pas en quoi ce serait un drame absolu. Je pense que ce serait une porte ouverte pour que la France puisse suivre cette voie et proposer un référendum aux Français sur la sortie de l'Union européenne ", a-t-elle commenté.
Euro 2016/Polémique Pogba : "Je m'en fiche complètement "
Polémique autour du joueur français Paul Pogba. A-t-il fait ou non un bras d'honneur lors du match de l'Euro France-Albanie mercredi soir ? "Je m'en fiche complètement ", a réagi Marion Maréchal-Le Pen. "Le football français ne me passionne pas et cela ne me donne pas spécialement envie de m'y intéresser ", a-t-elle poursuivi.
Pour la députée, "que ce joueur ait fait ou non un bras d'honneur, ce ne serait pas la première fois que les équipes de France débordent. Il s'excuse, mais le problème c'est la récidive en ce moment dans cette équipe de France ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.