Nicolas Sarkozy en campagne hier soir à Toulon
Des cars de militants que les
journalistes étaient priés de ne pas trop filmer, une scène à l'éclairage et au
décor soigneusement étudiés, une caméra louma qui permet tout type de travelling.
Bref, du grand spectacle. Et des attaques au vitriol contre la gauche : "Je
veux le dire sans aucun esprit polémique mais parce que c’est la vérité, la
retraite à 60 ans et les 35 ans ont été des fautes graves dont nous payons
aujourd’hui lourdement les conséquences et qu’il nous faut réparer ". Nicolas
Sarkozy qui fustige aussi les écologistes sur le nucléaire, met en garde contre
l'immigration incontrôlée. Un coup à gauche, un coup à droite.
Toujours pas candidat, le
chef de l'Etat est donc plus que jamais en campagne, ce que déplore la patronne
du PS, Martine Aubry : "On attendait un président de la République qui
tire enfin les conséquences d’une politique qui nous a mené là et qui nous dise
comment sortir de la crise. On a eu un candidat à la présidence de la République
qui a essayé d’auto-justifier son échec et de trouver les responsables ailleurs.
Il a aussi finalement dit qu’il y aurait plus d’austérité alors qu’il
promettait il ya un an de la croissance et de l’emploi ".
Martine Aubry qui appuie là
où ça fait mal : l'austérité. Et elle
n'est pas là seule. Jean-Luc Mélenchon était lui à Talence, en Gironde, pour
son premier grand meeting de campagne. De la Marseillaise au chant révolutionnaire
italien, le leader du Front de Gauche se présente en candidat anti-austérité : "L’austérité ne mène nulle part. Si vous croyez que les sacrifices, les
renoncements améliorent la situation, comment expliquez vous qu’en Grèce la
situation est pire qu’avant alors qu’ils ont fait 7 plans d’austérité ! "
Austérité d'un côté, 35 heures de l'autre, chaque camp agite donc ses épouvantails. La
crise accélère bel et bien le début de la campagne.
Eva Joly a présenté son
équipe de campagne
Un organigramme
pléthorique, même si la candidate écologiste évoque une équipe "resserrée".
74 noms sur la liste, dont celui de Xavier Emmanuelli, ex secrétaire d'Etat de Jacques Chirac, ancien
président du Samu social. "Je n’ai pas intégré l’équipe de campagne. Je suis
un conseil en ce qui concerne l’urgence sociale, l’exclusion, la précarité ",
a toutefois commenté l’intéressé. Un soutien prudent donc pour Xavier
Emmanuelli, l'une des abeilles d'Eva Joly, qui a surnommé son équipe de
campagne "la ruche".
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