Thomas Thévenoud : "Les moyens juridiques de faire interdire UberPOP existent"
Les taxis manifestent dans de nombreuses villes ce jeudi pour dire une fois de plus leur opposition à la société américaine Uber et à son application UberPOP. Le député Thomas Thévenoud est l'auteur de la loi de 2014 censée protéger l'activité des taxis tout en ouvrant la porte aux voitures avec chauffeurs (VTC) légales. L'élu de Saône-et-Loire, invité de France Info jeudi, maintient que le texte peut faire le ménage en écartant les activités illégales, dénoncées par les taxis.
"Les moyens juridiques de faire interdire UberPOP existent."
Interdire les taxis clandestins
Pour bien recadrer les raisons de la colère des taxis, Thomas Thévenoud précise qu'il est venu à Radio France ce jeudi matin "en VTC, made in France qui n'est pas un Uber".
"Il y a des jeunes start-up françaises qui se sont développées sur ce créneau et qui créent des emplois. Je n'oppose pas les taxis et les VTC. Je fais en sorte que chacun trouve sa place."
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Les taxis protestent contre l'application illégale d'UberPOP. Le député les appelle au calme et à la responsabilité. "Il y a eu des agressions que je condamne" a précisé Thomas Thévenoud en rappelant qu'il existe un article 12 dans la loi du 1er octobre 2014qui interdit explicitement UberPOP.
"C'est du taxi clandestin, ce n'est pas qu'un problème franco-français (...) Il faut utiliser l'article 12. Il faut que le gouvernement l'applique. Il en a les moyens juridiques."
La loi sur le rensignement va "trop loin"
Interrogé sur la loi sur le renseignement, le député a rappelé qu’il avait voté "contre deux fois", sur un texte "qui va trop loin et qui donne trop de pouvoirs au Premier ministre".
"On peut lutter contre le terrorisme et maintenir les libertés individuelles."
Thomas Thévenoud a aussi plaidé en faveur "des garanties pour les lanceurs d’alerte et les journalistes" .
"J'ai payé"
Au sujet de ses déboires fiscaux qui lui ont valu une sortie du gouvernement, le député a déclaré qu’il "travaille", qu’il "fait son boulot" et qu’il est "décidé à se défendre" .
"J'ai payé dans tous les sens du terme (…)"Il y a une plainte, je me défendrai, je ne dois plus un centime à l'Etat."
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