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Tous pour Jean-Louis Borloo

L'interview politique Jean-François Achilli Du lundi au vendredi à 7h45.

Le leader centriste a lancé hier son nouveau parti, l'Union des démocrates et indépendants (UDI). Pour l'heure, il refuse de se projeter personnellement vers une quelconque élection, mais personne ne s'y trompe. L'UDI est bien une rampe de lancement. Reste à savoir en direction de quel scrutin : la présidentielle, sans doute, la municipale à paris, peut-être. Avant même d'en dire plus sur ses intentions, l'ex-ministre de l'écologie bénéficie déjà de soutiens de poids à l'UMP.

franceinfo

Radio France

Publié le 22/10/2012 07:25 Mis à jour le 09/05/2014 21:41

Temps de lecture : 2min

Le suspense, façon
Jean-Louis Borloo, on connaît. Il y a un an : ira, ira pas à la
présidentielle ? Le petit jeu avait duré des semaines avant un ralliement franc
et massif à Nicolas Sarkozy et l'abandon en rase campagne de nombre de
centristes devenus orphelins.

Depuis, des fleuves entiers
ont coulé sous les ponts et Jean-Louis Borloo lève de nouveau l'espérance tout
en ne disant mot de ses ambitions personnelles notamment en vue des municipales
à Paris, en 2014.

Pas un mot en revanche hier
de l'échéance municipale à Paris et pourtant, à droite, c'est déjà "tous
pour Borloo" avec d'abord le ralliement de l'UMP Chantal Jouanno,
ex-ministre des Sports de Nicolas Sarkozy, sénatrice UMP de Paris, un temps
pressentie pour former un ticket avec François Fillon pour les municipales de
2014 dans la capitale. Son ralliement à Jean-Louis Borloo provoque la colère
des chefs de file de l'UMP parisienne, dont le président du groupe au Conseil de
Paris Jean-François Legaret qui y voit une "rupture des engagements que Chantal
Jouanno a pris envers les militants et les électeurs".

Il y a encore quelques
heures, le même Jean-François Legaret voyait pourtant d'un bon œil une
candidature de Jean-Louis Borloo à Paris, si bien sûr François Fillon n'y va
pas. Au fur et à mesure que l'ambition présidentielle de François Fillon
s'affirme, la perspective de sa candidature à Paris s'éloigne et du coup, Borloo,
pourquoi pas en deuxième choix.

Et dans les rangs de l'UMP
parisienne, ils sont nombreux à appeler de leurs vœux une candidature de Jean-Louis
Borloo. Toutes les chapelles concurrentes s'y mettent ainsi de Pierre Charon,
sénateur de Paris, vieil ennemi de Chantal Jouanno. L'ex-conseiller du
président a déposé sa propre liste aux dernières sénatoriales, contre la liste
officielle investie par l'UMP et conduite par l'ancienne ministre des Sports.

Les différentes factions de
l'UMP parisienne qui, toutes, roulent pour Borloo : voilà qui ravit le député
UDI Yves Jégo, lui-même ancien transfuge de l'UMP. Et pendant ce temps, Jean-Louis
Borloo se fait désirer. On n'a pas fini d'en parler.