Cet article date de plus de dix ans.

Père Georges Vandenbeusch: "L'immense majorité des gars de Boko Haram confondent tout"

Le Père Georges Vandenbeusch enlevé en 2013 par la secte Boko Haram réagit à la menace du groupe islamiste de vendre comme "esclaves" plus de 200 lycéennes kidnappées le mois dernier au Nigeria.  
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Le prêtre Georges Vandenbeusch connaît bien les membres de la secte Boko Haram. Il avait été leur otage en 2013. Aujourd'hui il réagit à la menace du groupe islamiste de vendre comme "esclaves " les 200 lycéennes enlevées au Nigeria le mois dernier.

Pour le père Vandenbeusch, le comportement des membres de Boko Haram est "déconcertant ". Il évoque sa propre expérience d'otage au cours de laquelle certains de ses ravisseurs pouvaient être "prévenants, sympathiques ", et devenir "criminels le jour d'après avec des enfants ". Selon lui, de nombreux jeunes embrigadés dans la secte Boko Haram "ressemblent à tous les jeunes du monde ". Un constat terrifiant puisqu'il témoigne de "l'extrême banalité du mal ", mais qui représente également une source "d'espérance ".

Les revendications de Boko Haram concernant les 200 lycéennes sont à son sens "contradictoires ". "Ils confondent tout ", dit-il. Le père Vandebeusch souligne ainsi qu'avant d'être vendues comme "esclaves ", ces jeunes filles étaient destinées à être des "épouses ". Cette annonce est "inquiètante ", mais il se demande "s'il faut tout prendre pour argent comptant ".

 

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.