Cohn-Bendit pour "un devoir d'inventaire" des Verts

L'Europe ne se limite pas au duo (duel) Hollande-Merkel  

Alors que le sommet informel de Bruxelles s'est terminé il y a quelques heures, Daniel Cohn-Bendit estime que "tout le monde doit comprendre l'autre". Il explique que "quand François Hollande parle de la communautarisation des dettes et donc des euro-obligations, il doit entendre Madame Merkel qui parle de la communautarisation de la responsabilité fiscale".
Le député européen rappelle au passage qu'il y avait hier, outre la France et l'Allemagne, "25 autre partenaires autour de la table" . "Il n'y a pas seulement François Hollande et Madame Merkel qui ont parlé", dit-il. Pour lui, "on a tendance en France à réduire (le) problème (européen, ndlr) à un tête à tête Merkel-Hollande".

Grèce

Sur le problème central de la Grèce et de son maintien, ou non, dans la zone euro, Daniel Cohn-Bendit lance : "Le problème avec la Grèce c'est qu'on est des apôtres de la méthode Coué. On dit +oui la Grèce doit rester (dans la zone euro, ndlr)+, mais on ne fait rien  pour qu'elle reste" . Pour lui, les mesures imposées par l'Europe à la Grèce "ne sont pas soutenables [...] Il faut redonner un peu d'oxygène à la société grecque".

Législatives et Verts

Alors que l'élection présidentielle s'est soldée par un score de 2,3% pour la candidate EELV Eva Joly, Daniel Cohn-Bendit estime que les écologistes ont perdu du terrain. "La dynamique que l'on a su créer avec les Européennes et qu'on a su maintenir à flot avec les Régionales, on l'a complètement perdue" , dit-il. Il estime que récemment, dans la "course aux mandats" , EELV a donné l'image de ce qui a "de plus détestable dans les partis politiques" . Pour lui, "il faut qu'EELV apprenne le B-A BA de la démocratie". Et de conclure qu'il y a "aujourd'hui des tas de choses qui ne vont pas à Europe Ecologie ; il y a un devoir d'inventaire d'Europe Ecologie".