Hollande : Bayrou a compris que Sarkozy était "dans une fuite en avant"
Bayrou et moralisation
François Hollande a réagi à la lettre de François Bayrou envoyée aux deux finalistes de la compétition présidentielle.
D'abord, pour lui, le président du MoDem a compris que l'attitude de Nicolas Sarkozy était "une fuite en avant" , avec une "course derrière les thèses du Front national".
Ensuite, pour aller sur des thèmes chers à François Bayrou, le candidat socialiste dit d'abord qu'il est d'accord avec une réforme de l'Education. Puis, il développe le sujet de la moralisation de la vie politique en affirmant qu'il fera voter une loi sur ce sujet ou provoquera un référendum s'il n'a pas de majorité au Parlement. Il y aura dans ce texte notamment la limitation du cumul des mandats, le comportement de l'Etat, la parité. François Hollande annonce alors que "tout élu condamné pour corruption ne pourra plus se présenter au suffrage pour 10 ans". Et de rappeler qu'il "changera le statut du chef de l'Etat" ; ce qui pourrait l'amener lui même à être entendu (comme témoin) pendant l'exercice de son mandat si cela se justifiait.
Les "mensonges" de Nicolas Sarkozy
François Hollande s'est insurgé ce matin contre les "mensonges graves" du président sortant à son encontre.
Quand Nicolas Sarkozy affirme que son rival veut régulariser tout les sans papiers : "1er mensonge" , dit François Hollande qui rappelle sa stratégie du "cas par cas" en la matière. "Amalgames et mensonges" dit aussi François Hollande quand son adversaire affirme que l'intellectuel musulman controversé Tariq Ramadan a appelé à voter pour lui. Enfin, il dénonce le "mensonge" qui consiste à dire que 700 mosquées le soutiendraient. François Hollande rappelle que cette affirmation a été démentie par le Centre du culte musulman.
La croissance et BCE
Alors que François Hollande plaide pour un objectif européen de croissance par opposition au "tout rigueur", il revient ce matin sur les déclarations du patron de la Banque centrale européenne hier.
"Ce que j'ai relevé dans les propos de Mario Draghi (président de la BCE, ndlr) c'est qu'il prenait lui même conscience que nous ne pourrions par atteindre les objectifs de réduction des déficit et de maitrise des dettes s'il n'y avait pas de la croissance et qu'il parlait lui-même de pacte de croissance" . François Hollande reconnait toutefois que la manière d'arriver à la croissance diverge entre lui et Mario Draghi. Reste que selon lui, les positions ont évolué sur ce sujet récemment en Europe.
Le 1er mai
François Hollande assistera ce jour-là à une cérémonie en la mémoire de Pierre Bérégovoy, qui s'est donné la mort un 1er mai 1993. Le candidat rappelle que le 1er mai, c'est la fête des travailleurs et que selon lui, les (hommes) politiques "ne doivent pas interférer".
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