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Jean Peyrelevade dénonce les "mensonges" de Bernard Tapie

Invité ce mardi matin de France Info, l'ancien patron du Crédit Lyonnais a contesté les déclarations de Bernard Tapie hier soir sur France 2. Il a parlé de "mensonges" en s'appuyant notamment sur l'arrêt rendu par la Cour de cassation en 2006.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Jean Peyrelevade était le patron du Crédit Lyonnais de 1993 à 2003, il a donc suivi de près tous les épisodes d'une affaire commencée avant son arrivée à la tête de ce groupe. Et ce lundi soir, il a trouvé Bernard Tapie "peu convaincant ". Et il s'explique : "Je ne pense pas que les cris, la fureur,
les emportements puissent tenir lieu d'argumentation, l'histoire qu'il raconte est toujours la même".

"Il n'avait pas la capacité de payer ses dettes"

Et Jean Peyrelevade de parler d'une "très belle légende" , et de "mensonges " dont le premier est à l'origine de l'affaire. "A-t-il été volé ? La réponse est non " assure l'ancien patron du Crédit Lyonnais qui s'appuie sur l'arrêt rendu en 2006 par la Cour de cassation : "C'est un mensonge. Je n'arrête pas de le répéter et la légende est là. Au moment de la session d'Adidas, monsieur Tapie est
incapable de rembourser ses dettes. En fait, il est en état de cessation de paiement. Il se sert de la politique dans une situation où il n'avait
pas la capacité de payer ses dettes".

"On a habillé la vente d'Adidas pour sauver le soldat
Tapie"

Et l'ancien patron du Crédit Lyonnais d'exprimer un regret. Celui que la banque dans cette situation n'ait pas suivi la procédure normale, c'est-à-dire saisir le tribunal de commerce :"On aurait dû faire cela dés le début 1993. Au lieu de cela, on a habillé la vente d'Adidas pour sauver le soldat
Tapie et dans des conditions telles que le Crédit Lyonnais gardait tous les risques."

 

 

 

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