L'affaire Cahuzac, "le plus grand scandale qu'ait connu notre République" (Christian Jacob)
Invité de France Info lundi matin, Christian Jacob a commenté la victoire dimanche soir du candidat UMP Jean-Louis Costes face au candidat du FN, à Villeneuve-sur Lot, lors de l'élection législative partielle pour remplacer Jérôme Cahuzac. "J e comprends que le président de la République soit inquiet ", a indiqué le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale. "C'est la huitième élection législative de suite en moins d'un an que le Parti socialiste perd, et dans quatre cas sur huit il n'est même pas présent au second tour, donc il y a effectivement des leçons à en tirer ", a-t-il poursuivi.
"L'UMP est le seul opposant crédible à François Hollande et au PS"
Est-ce une victoire pour le Front national, qui a réussi à évincer le Parti socialiste du second tour ? "Le candidat du FN a bénéficié à la fois des électeurs FN traditionnels et puis des électeurs de gauche : certains partisans de Cahuzac frustrés qu'il ne soit pas dans la course, et une partie des électeurs de gauche qui se reportent sur le FN pour faire barrage à l'UMP, parce que l'UMP est le seul opposant crédible à François Hollande et au PS ", a-t-il expliqué.
"Le FN progresse à chaque fois que nous avons un taux de chômage élevé ", a-t-il analysé également, jugeant que "si le gouvernement ne relève pas les gants sur ces enjeux, nous sommes en situation de faiblesse ".
"La ligne du pragmatisme et du concret" pour les municipales de 2014
Quel est le projet de l'UMP pour les municpales de 2014 ? "Se battre sur notre terrain avec des projets alternatifs, arrêter d'être sur l'augmentation de la dépense publique, sur l'augmentation des impôts ", a indiqué Christian Jacob. L'UMP suivra une "ligne du pragmatisme et du concret, une élection municipale ça se gagne ville par ville ".
Mardi, l'Assemblée nationale doit se prononcer sur plusieurs textes sur la lutte contre la fraude fiscale et la corruption, dans le cadre du plan de moralisation de la vie publique qui a suivi l'affaire Cahuzac. "C 'est un texte avant tout démagogique, qui cherchait à tourner les projecteurs, quand le gouvernement a été pris dans ce qui est je pense le plus grand scandale qu'ait connu notre République, avec l'affaire Cahuzac ", selon Christian Jacob. "Il fallait tourner les projecteurs, et le président a choisi de prendre pour cible les parlementaires, on est passé d'ailleurs d'un texte de transparence à un texte de voyeurisme ".
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