Cet article date de plus de douze ans.

Mal logement : "On ne peut pas continuer comme ça !" (Christophe Robert)

Le logement, une cause nationale ? Christophe Robert, directeur des études à la fondation Abbé Pierre, aimerait que ce soit le cas. Mais l'intérêt que portent les candidats à la présidentielle à ce "sujet majeur" de société est "insuffisant", déplore-t-il. Il était l'invité de France info ce matin.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (©)

Aujourd'hui en France, ce sont 3,5 millions de personnes qui sont
mal logées et 10 millions qui souffrent plus globalement de
la crise du logement, rappelle Christophe Robert : "Une personne sur
six est en souffrance par rapport au logement, on en peut pas continuer comme
ça !
".

"On sait qu'il faut construire au moins 500.000
nouveaux logements, dont 150.000 logements sociaux
", explique-t-il. Mais
il faut aussi réguler les prix. "La régulation des marchés c'est aussi le
foncier, les charges. On n'a pas été jusqu'au bout de ce débat
", souligne
le directeur des études à la fondation Abbé Pierre, qui s'inquiète surtout de l'absence
de protection pour les plus démunis : "Il faut des réformes structurelles pour construire mais il va falloir aussi protéger les plus faibles
et là on sent bien qu'en matière d'expulsion locative, qu'en matière de lutte contre
l'habitat dangereux et indigne, il n'y a pas vraiment de chantiers qui s'annoncent
avec les futurs président ou présidente de la République
".

 SRU : des communes toujours hors la loi

"Aujourd'hui, sur 900 communes soumises à la
loi SRU (20% de logements sociaux), 1/3 (seulement) n'ont pas atteint l'objectif
",
indique notre invité, qui reconnaît une amélioration de la situation. Mais une
petite minorité de communes restent toujours réfractaires. La fondation Abbé
Pierre propose d'augmenter les pénalités "par trois ou cinq " pour ces
communes. Christophe Robert évoque
également une autre option qui consiste à permettre aux préfets de se substituer
aux maires qui n'appliquent pas la loi.

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