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Elections européennes : "Il peut y avoir des surprises, ça dépendra du dynamisme de la campagne", selon le député communiste André Chassaigne

André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, a expliqué, samedi sur franceinfo, qu'il comptait bien "mouiller la chemise" lors des élections européennes de 2019.

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André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée nationale, le 15 septembre 2018. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

À l'approche des élections européennes, qui auront lieu en 2019, le député PCF du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, est "bien conscient" d'avoir "beaucoup de travail à faire", explique-t-il samedi 15 septembre sur franceinfo. Alors que la liste menée par Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris, est créditée d'1,5% d'intentions de votes selon un récent sondage, le président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée veut croire à une "dynamique" qui permettrait de faire un bon score. Pour cela, "nous, les communistes, on va jouer notre basket", déclare l'élu.

On va développer nos idées, notre politique et on ne va pas passer notre temps à s'exprimer par rapport aux autres.

André Chassaigne

à franceinfo

André Chassaigne est dans l'équipe de campagne et il "compte bien mouiller la chemise", car selon l'élu "il peut y avoir des surprises et ça dépendra du dynamisme de la campagne" du Parti communiste. Ce dernier "va faire campagne avec des thèmes très forts, comme celui de faire évoluer l'Union européenne, par exemple en réorientant la Banque centrale européenne. On va affirmer notre volonté que la France reste une terre d'accueil pour les réfugiés, mais aussi pour être les porte-voix des plus modestes", annonce-t-il.

"On doit revenir sur cet effacement terrible du Parti communiste français. On est quasiment sorti du paysage politique, c'est la conséquence de choix stratégiques qu'on a fait depuis de nombreuses années", regrette André Chassaigne. Pourtant, "cela ne veut pas dire qu'on veut être repliés sur nous-même dans la revendication d'une identité sclérosante, mais on pense que pour qu'il y ait un rassemblement et un changement dans ce pays, il faut qu'on retrouve un Parti communiste, parce qu'il y a des enjeux tellement importants qu'on a besoin d'un Parti communiste fort", estime le député.

Les Insoumis boycotte la Fête de l'Huma

À l'origine, il y a un tweet de Ian Brossat, adjoint communiste à la mairie de Paris, dans lequel il reprochait au parti de Jean-Luc Mélenchon une position, qu'il qualifiera par la suite de "nébuleuse", sur l'accueil des migrants. André Chassaigne "n'était pas informé de ce fameux tweet", mais il a "échangé avec les députés de la France Insoumises hier soir et directement avec Jean-Luc Mélenchon", a-t-il expliqué.

Toutefois, le député du Puy-de-Dôme a tenu a défendre Ian Brossat. Selon André Chassaigne, l'élu parisien "utilise un vocabulaire assez percutant, c'est sa nature. Ce tweet c'est une chose, mais il faut regarder les orientations politiques. Ce que j'espère, c'est que la perspectives des élections européennes ne va pas encourager un discours critique sur l'immigration et l'accueil des réfugiés." André Chassaigne explique ne "pas porter une appréciation critique" concernant la France insoumise.

André Chassaigne dénonce la "communication" qui entoure le plan pauvreté, présenté jeudi par Emmanuel Macron. Certes, il y a "quelques points positifs", juge le député du Puy-de-Dôme, citant "l'augmentation de la prime d'activité ou l'accès facilité aux cantines". Cependant, ce plan de 2 milliards d'euros par an sur les quatre prochaines années ne compense pas "les cadeaux faits aux premiers de cordée de l'ordre de dizaines et dizaines de milliards d'euros", indique-t-il. "De l'argent qu'on va chercher dans les poches des plus démunis et notamment les retraités", poursuit le député PCF du Puy-de-Dôme.

Emmanuel Macron garde cette étiquette de président des riches. Cela se confirme dans le budget 2019, les dépenses publiques vont encore être tirées vers le bas alors que les cadeaux faits aux entreprises ou au plus riches, eux, vont prendre de l'ampleur

André Chassaigne

à franceinfo

Selon André Chassaigne, "il y a des domaines qui n’ont pas été abordés du tout, comme les expulsions locatives, on peut faire beaucoup plus". Pour ces raisons, "cela m'étonnerait qu'on vote ces mesures du plan pauvreté dans le budget 2019", conclut le président du groupe GDR à l'Assemblée nationale, car "l'analyse qu'on a faite montre énormément d'insuffisances : par exemple, on nous parle de regrouper les aides sociales, mais on n’augmente pas le montant du RSA".

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