La médaille du jour. Ils lancent une campagne contre les cadences infernales du handball mondial
Les handballeurs et handballeuses se rebiffent contre les calendriers trop chargés. Une campagne intitulée "Ne jouez pas avec les joueurs" est lancée ce mercredi 3 avril par les acteurs du handball qui tirent la sonnette d'alarme.
Ils en ont assez, plein les chaussettes, d'être considérés comme de la viande. Ils disent stop. Stop aux cadences infernales, aux calendriers trop chargés. Des handballeurs et handballeurs lancent une campagne ce mercredi 3 avril, intitulée "Ne jouez pas avec les joueurs". Un message adressé aux fédérations internationales, et porté par les plus grandes stars du hand, à commencer par Nikola Karabatic, Michael Guigou et Mikkel Hansen, mais aussi des stars féminines comme la Norvégienne Stine Oftedal.
Notre principale revendication c'est d'avoir un pouvoir décisionnel, c'est-à-dire de pouvoir donner notre avis, être entendus au sein des différentes institutions, ce qui pour l'instant n'est pas le cas.
Vincent Gérardà franceinfo
Les handballeurs et handballeuses veulent plus de jours de repos entre les matchs. Mais aussi avoir droit au chapitre, à la table des fédérations, là où ils n'ont aucun poids, regrette Vincent Gérard, le gardien de l'équipe de France et vice-président du syndicat des joueurs pro, à l'origine de cette campagne. "Quand les décisions concernant les règlements, l'élaboration des calendriers et des compétitions, sont prises, nous ne sommes pas consultés. Notre avis n'est pas pris en compte. Et on voit où ça peut mener." Justement, là où ça a mené, c'est une vingtaine de joueurs blessés lors du dernier mondial masculin, en janvier. Sans compter tous ceux - une vingtaine là aussi - qui n'ont pas pu participer à ce Mondial parce qu'ils étaient déjà blessés. C'est un peu la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Prenez l'équipe de France - "les experts" - en janvier lors du Mondial, ils ont disputé 10 matchs en 17 jours, avec trois longs déplacements sur les jours de repos. Aujourd'hui, un "top player", un joueur majeur, engagé dans toutes les compétitions - en club et en équipe nationale - peut disputer 80 voire 90 matchs par an. Cela paraît insensé, d'où ce coup de gueule.
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