La médaille du jour. Nicolas Mahut artisan de la victoire en Coupe Davis... même s'il n'a pas joué la finale
Le cas du tennisman français symbolise à lui seul le succès en Coupe Davis. Ou comment un sport individuel se mue en sport d'équipe.
Vous ne verrez pas Nicolas Mahut à la une de vos journaux lundi 27 novembre, et pourtant il est un parfait résumé de la victoire francaise. Résumé en quatre actes.
Dimanche 19 novembre, Nicolas Mahut débarque à Lille. Yannick Noah lui annonce qu'il jouera la finale, comme il a joué tous les matchs depuis le début de cette campagne 2017. Mais il sera associé pour l'occasion à Julien Benneteau et pas à Pierre-Hugues Herbert, son habituel complice. Lundi, mardi, mercredi confirmation : les deux hommes s'entraînent ensemble.
Mercredi 22 novembre, au soir, tout s'effondre, Noah a changé d'avis, Mahut sera sur la touche. Gasquet et Herbert lui sont préférés. Devant la presse il fait face, pas un mot de contestation. "C'est la règle du jeu", dit-il.
"Tu ne la jouais pas mais tu étais sur le court"
Vendredi 24, Nicolas Mahut est en tribunes quand retentit La Marseillaise, il fond en larmes. "Ses larmes je ne les ai pas vues et j'ai essayé de les oublier très rapidement", commente sobrement le capitaine Yannick Noah.
Samedi 25 après-midi, le double Gasquet-Herbert est en difficulté face à la paire belge pourtant réputée plus faible. Alors, Mahut descend près du court et parle à son complice Herbert. Dans le vacarme peu de chances qu'il l'entende. Pourtant Herbert lui dédie la victoire : "Je pensais à lui tout du long. Je suis allé le voir après le match pour lui dire: 'Tu ne jouais pas mais tu étais sur le court avec moi' ".
Dernière image dimanche, après la victoire, Mahut et Herbert sont allongés sur le court enroulés dans un drapeau tricolore. La fête peut commencer, la fin pour lui d'une très longue semaine.
Et Mahut s'y connait. Il a disputé en 2010 le match le plus long de l'histoire du tennis, 11h05 face à l'américain John Isner. Le voilà une deuxième fois dans l'histoire.
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