Les "malle-motos" dans le Dakar
Il existe ainsi dans le Dakar cette catégorie que l'on
appelle les "malle-motos". En clair, un concurrent - motard - peut demander,
après avoir réglé son engagement de 14.800€, à ce que sa malle,
contenant son matériel, ses pièces détachées mais aussi ses affaires
personnelles soit transportée d'étape en étape. Pour ces concurrents qui n'ont
pas les moyens de se payer une assistance, c'est ainsi l'occasion de voir tout
leur matériel les suivre. Dans ce Dakar 2013 c'est un semi-remorque parrainé par Total
qui transporte ces malles.
Mais l'aide technique des motards ayant rejoint
cette formule s'arrête là. Chaque matin les concurrents doivent remettre leur
malle, parfois très tôt dans le camion. Le soir lorsqu'ils arrivent, ils
trouvent leur malle sortie, il ne leur reste plus qu'à déplier leur tente,
sortir leur matériel, et commencer à procéder aux contrôles, aux réparations
qui s'imposent. Des réparations ou des changements de pièces qui, parfois,
peuvent durer des heures, alors que leur nuit dans cette épreuve n'en compte que quatre, guère plus.
Parfois ces véritables amateurs, ces motards* "authentiques"
- s'entraident. Toutefois, certains regrettent l'aspect originel de cette formule,
trouvant par exemple que l'entraide n'existe plus et que le Dakar est en train
de tourner au "Club Méditerranée" pour reprendre la formule de l'un
d'entre eux, Eric Croquelois sur la
Yamaha n°100. Pour Yannick Guyomarch, sapeur-pompier de Paris, qui en est a
son 8e Dakar (et qui a malheureusement dû abandonner lors de la 3e étape),
cela reste la seule solution de prendre le départ de ce Rallye-Raid qui l'a
fait rêver quand il était...petit. Il lui a quand même fallu réunir un budget de
35.000€ pour être présent cette année en Amérique du Sud, le plus petit budget
du rallye.
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