En direct des salles d'audience
Il n’est pas nécessaire de rester longtemps dans l’atelier de Noëlle Herrendschmidt pour la voir travailler, elle n’y dessine pas très souvent ! Elle y range son matériel. Sa table à dessin est "portative". Ce n’est d’ailleurs pas un bureau mais plutôt un gilet multi poches. La regarder se préparer est singulier : là les pinceaux, à côté les crayons de papier, la gomme et le taille crayon sont logés dans une autre poche. Une banane autour de la taille contient des petits pots d’eau et sa boîte d’aquarelle…
Dans les procès comme dans les autres lieux où elle a pu sévir (à l’hôpital, dans les prisons, en ce moment à l’Assemblée Nationale…), Noëlle Herrendschmidt s’adapte pour dessiner le plus vite possible. «Mon travail se fait en direct pour saisir le moment, pour saisir le vrai. Je ne me documente jamais avant, c’est une règle. Mon équipement et mon organisation conditionnent mon dessin. On oublie une fois son pinceau, pas deux ! Je n’ai pas le droit à l’erreur : impossible de demander au procureur général de reprendre la pose…»
Le jour de notre rencontre, la reporter travaillait sur un registre bien différent : elle devait dessiner la fête de la musique à Sceau, en banlieue parisienne. Mais elle ne cesse de faire référence à ses grands moments de dessin :
les procès historiques, les reportages au bout du monde, les heures passées à l'hôpital…
Pour découvrir son travail :
http://noelleaquarelle.wix.com/noelle
Parmi ses publications :
À la vie, à la mort, L’hôpital, de N. Herrenschmidt, éd. GallimardMémoire de justice , de N. Herrenschmidt et M. Zaoui, éd. du Seuil
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