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On comprend (un peu) les animaux

Peut-on interpréter les sentiments qui se cachent derrière un miaulement ou un aboiement ? Nos animaux domestiques savent se faire comprendre. Mais des chercheurs ont fait le test avec des vaches, des cochons, des chevaux, et même des sangliers. 

Article rédigé par franceinfo - Mathilde Fontez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Nous sommes bel et bien capables d’une certaine empathie à l’égard des animaux, même si nous ne les connaissons pas, même si nous ne sommes pas en contact avec eux. (Illustration) (LUIS DIAZ DEVESA / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine Epsiloon revient aujourd'hui sur une question qui occupe les humains depuis longtemps. Est-ce qu’on peut comprendre le langage des animaux ?

franceinfo : Des spécialistes de l’écologie ont étudié cette question de la compréhension des animaux, et ils trouvent que oui, on peut comprendre leur langage ?   

Mathilde Fontez : Pour les animaux qui vivent avec nous à la maison, on le savait : on comprend, la plupart du temps, la signification du miaulement de notre chat, ou l’aboiement de notre chien. Les chercheurs, une équipe de l’université de Copenhague, ont voulu savoir ce qu’il en est pour les chevaux, les vaches, les cochons, et même des espèces sauvages, comme les sangliers par exemple.

Est-ce qu’on est capable de comprendre ce qui se cache derrière un hennissement, ou un grognement ? Est-ce que ces animaux expriment une excitation ? Une peur ? Une joie ? C’est comme ça que les chercheurs ont procédé : ils ont envoyé des enregistrements de vocalises animales à 1000 volontaires, dans 48 pays, pour distinguer l’impact potentiel de la langue. Et ce qu’ils trouvent, c’est que nous sommes capables la plupart du temps – quelle que soit notre langue – de comprendre si ces cris traduisent une excitation.

Nous réussissons à percevoir les émotions positives et les émotions négatives chez les chèvres, les chevaux, les porcs, les sangliers. Et même s’ils trouvent que c’est plus difficile pour nous d’interpréter les beuglements des vaches, et les hennissements des chevaux sauvages, ils concluent que nous sommes bel et bien capables d’une certaine empathie à l’égard des animaux, même si nous ne les connaissons pas, même si nous ne sommes pas en contact avec eux.  

Même avec le sanglier, alors que c’est un animal sauvage ? 

Oui, ça suggère l’existence d’un système d’expression des émotions, partagé entre les espèces de mammifères. Darwin déjà en avait fait l’hypothèse : il voyait un avantage à cette compréhension inter-espèce, pour percevoir un danger en s’aidant des cris des autres animaux, par exemple. Ça se confirme aujourd’hui. Cette communication humain-animal a sans doute été sélectionnée par l’évolution.  

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