Cancer de la vessie : la survie dépend énormément de la précocité du dépistage

Le cancer de la vessie affecte davantage les hommes, mais le nombre de cas est aussi en augmentation chez les femmes, alerte l’association Française d’urologie.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un radiologue réalise un scanner pelvien (photo d'illustration le 30 novembre 2016). (BSIP / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL)

Le cancer de la vessie, une maladie mal connue mais dévastatrice, est le 5e cancer le plus fréquent en France. Quelque 13 000 à 20 000 cas sont recensés chaque année en France, alors que le mois de mai est un mois de sensibilisation au cancer de la vessie. Cette pathologie entraîne 5000 décès par an. Le plus souvent , elle est diagnostiquée aux alentours de 70 ans.
 
Le cancer de la vessie est quatre fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, rappelle l’association Française d’urologie, mais le nombre de cas est aussi en augmentation chez les femmes, notamment parmi les fumeuses ou anciennes fumeuses. Comme pour beaucoup de cancers, au-delà du vieillissement, les habitudes de vie et les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans l’apparition des tumeurs. Ici le premier facteur de risque c’est le tabac. Il est responsable d’un peu plus de la moitié des cancers de la vessie chez les hommes, et d’un peu plus d’un tiers chez les femmes. D’autres facteurs de risque sont également mis en évidence, comme le fait de fumer du cannabis, ou d’avoir été exposé dans sa vie professionnelle à certaines substances chimiques tels des produits de transformation du caoutchouc, certains colorants, peintures, hydrocarbures ou pesticides. 

Des symptômes qui doivent alerter 

Dans 8 à 9 cas sur 10, le premier symptôme, c’est l'hématurie, autrement dit la présence de sang dans les urines. Si les urologues insistent pour faire connaître ces symptômes au grand public, c’est parce que la survie dépend énormément de la précocité du dépistage. Quand ce cancer est pris à temps, il se soigne bien avec une survie de 80%, cinq ans après le diagnostic.
 
Mais si ce cancer de la vessie est détecté plus tardivement, alors que le muscle est atteint ou qu’il y a des métastases, alors le taux de survie peut tomber à 5% seulement. L'amélioration du dépistage précoce est donc essentielle pour réduire la mortalité. L'arsenal des traitements se développe. Chirurgie, chimiothérapie ou de l’immunothérapie, plusieurs innovations ont permis ces dernières années de stimuler l’organisme pour mieux se défendre contre les cellules cancéreuses.
 

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