Cancer du poumon de mauvais pronostic : un nouveau traitement permet de sauver 10% de patients supplémentaires
Des résultats prometteurs de traitements contre des cancers du poumon de mauvais pronostic ont été annoncés dimanche 2 juin au congrès de cancérologie de l'ASCO à Chicago. L'un d'entre eux permet de sauver 10% de patients supplémentaires. Il concerne potentiellement 2000 malades par an en France, ceux qui ont un cancer du poumon à petites cellules, le cancer des fumeurs, à un stade avancé, avec une tumeur trop grosse pour être opérée, mais pas encore de métastases.
Habituellement ces patients sont traités avec une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie,
Dans cet essai, le laboratoire Astrazeneca a testé en plus de ce traitement une immunothérapie en injection tous les mois pendant deux ans. Le résultat est très concluant, 10% de survie en plus, c'est beaucoup d’autant que pour ces patients, il n’y avait pas eu d’avancées thérapeutiques depuis 25 ans !
Cancer du poumon et mutation génétique
Le laboratoire a annoncé d'autres résultats très positifs pour une autre catégorie de malades qui ont déclenché un cancer du poumon à cause d’une mutation génétique, la plupart ne sont pas des fumeurs. Ils sont environ 600 chaque année, pour eux le pronostic est également très mauvais. Mais en leur donnant un comprimé de thérapie ciblée, habituellement réservé à des patients qui ont des métastases, ces malades inopérables avec une grosse tumeur ont eux aussi très bien réagi. Quelque 65% d’entre eux n’ont pas fait de rechutes dans les deux ans qui ont suivi.
Dans le traitement des cancers du poumon à un stade avancé un autre laboratoire a annoncé des résultats prometteurs à Chicago. Le laboratoire Pfizer a testé un médicament qui réduit de 81% le risque de progression de la maladie. C’est énorme et ça concerne essentiellement de jeunes patients qui sont affectés par un cancer du poumon bien spécifique qu’on appelle ALK positif. Ils sont 2000 chaque année en France, souvent ce ne sont pas des fumeurs, et pour ceux qui développent des métastases, plusieurs centaines de malades, l’étude démontre qu’en ingérant ce comprimé une fois par jour, six patients sur dix étaient toujours en vie cinq ans après.
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