Cancer du poumon : l'AP-HP recherche des fumeuses ou ex-fumeuses pour participer à un dépistage pilote de cette pathologie
Cette étude baptisée “étude cascade” s’adresse, à des femmes fumeuses ou ex-fumeuses, âgées de plus de 50 ans. Dans un communiqué du vendredi 8 mars, l'AP-HP indique qu'il reste de la place pour 600 femmes volontaires pour ce dépistage pilote du cancer du poumon par scanner à faible dose.
Il n’est pas nécessaire d’habiter Paris pour participer, mais il faut avoir entre 50 et 74 ans, et être fumeuse ou l’avoir été pendant au moins 20 ans à raison d’un paquet par jour en moyenne. La technologie du scanner à faible dose, plus précise que la radiographie, permet en effet de repérer de façon précoce de toutes petites tumeurs, explique le Pr Marie Pierre Revel, la principale instigatrice de l'étude. Des petites tumeurs qui peuvent alors être éliminées par rayon ou par chirurgie. Le dispositif lancé il y a presque deux ans, a déjà permis de dépister une trentaine de cancers sans symptômes, chez des femmes qui ont du coup pu être soignées à temps. L’autre objectif de cette étude "cascade" reste de tester l’apport de l’intelligence artificielle, pour aider les médecins dans la lecture des résultats.
Un cancer de mauvais pronostic
Cette étude pilote ne s’adresse qu’à des femmes, parce que les femmes restent sous-représentées dans les grosses études internationales en matière de dépistage du cancer du poumon. Une autre étude pilote de dépistage similaire doit être lancée prochainement par l’INCA, l’institut national du cancer. Elle se fera à plus grande échelle et sera aussi proposée aux hommes pour une durée de cinq ans. L’objectif de ces travaux est d’aboutir à terme à la mise en place d’un dépistage généralisé du cancer du poumon pour les anciens fumeurs. Le cancer du poumon est celui qui occasionne le plus de décès chaque année en France.
Souvent diagnostiqué à un stade tardif, c’est un cancer de mauvais pronostic qui entraîne plus de 33 000 décès par an en France. Le taux de mortalité est en baisse chez les hommes depuis 30 ans, mais il est en hausse chez les femmes, en raison de l'augmentation du tabagisme féminin dans les années 70. À consommation de tabac équivalente, les femmes ont un taux de cancer du poumon deux à trois fois supérieur à celui des hommes.
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