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Changement climatique : la moitié des espèces d'arbres en ville sont déjà fragilisées en France

Ils nous font de l’ombre, nous rafraîchissent l’été et captent le carbone. Les arbres plantés en ville nous rendent de nombreux services, mais ils sont en grande partie menacés par le changement climatique, indique une grande étude internationale.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les arbres Cours Mirabeau à  Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). (CÉDRIC FRÉMI / RADIO FRANCE)

C’est un travail inédit : une équipe de recherche internationale, impliquant le CNRS, a étudié la façon plus de 3 000 espèces d'arbres plantés dans 164 villes du monde pouvaient s’adapter au changement climatique. Ils ont donc concrètement regardé, comment, dans chacune de ces 164 villes, les arbres actuels pouvaient tolérer les niveaux de température et de sécheresse attendus localement pour 2050. Il y a bien une menace pour les espaces verts urbains : puisqu’au niveau mondial,  les trois quarts des espèces d’arbres risquent de souffrir d’inadaptation climatique dans 30 ans.

En France, les chercheurs ont étudié le cas de Paris, Bordeaux, Montpellier, Grenoble et Lyon. Globalement, dans ces cinq villes, deux espèces d’arbres sur trois risquent de souffrir de la chaleur ou sécheresse en 2050, si elles ne sont pas régulièrement arrosées et entretenu par les municipalités. La moitié des espèces sont d’ailleurs déjà fragilisées par le changement climatique en France. On trouve notamment parmi elles  : les hêtres, les frênes, certains chênes, les tilleuls, ou les marronniers. C’est pour cela que les chercheurs recommandent de planter dès à présent des espèces plus adaptées. Si on prend par exemple le cas de Paris, il faudrait planter davantage de chênes méditerranéens comme le chêne kermès ou le chêne liège. Les oliviers seront aussi adaptés au climat de la capitale en 2050.

Les arbres en ville sont précieux

Évidemment, pas question de couper les arbres existants, qui, s’ils sont anciens, entretenus et arrosés par les municipalités, arriveront à s’adapter au climat de 2050. Mais l'intérêt est aussi de planter des arbustes qui résisteront naturellement, sans trop d’apport d’eau supplémentaire aux températures dans chaque ville dans 30 ans. Car les arbres en ville seront de plus en plus précieux : pour stocker le carbone, pour capter certains polluants ainsi que les eaux de pluie. Et en termes de régulation thermique, des études ont montré que les espaces verts pouvaient faire baisser la température d’une rue ou d’un parc de 1°C à 5°C.

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