Climat : la couche d’ozone continue d'inquiéter
Avec l’arrivée du printemps austral en août, les experts savent que par différents mécanismes chimiques et de température, la couche d'ozone s'appauvrit au pôle Sud. Il y a donc un trou qui apparaît entre septembre et décembre. Ce phénomène très surveillé, est d'ailleurs visible en images sur le site d'observation Copernicus.
Mais en 2023, ce trou dans la couche d'ozone a été particulièrement précoce en septembre, et sa fermeture survenue le 20 décembre seulement a été plus tardive que d’habitude. Cela fait que la durée de vie et l’étendue de cette percée saisonnière ont été parmi les plus longues jamais enregistrées.
Un phénomène inquiétant
Ce phénomène inquiète d’abord parce que la couche d'ozone nous protège. Elle filtre les rayons ultraviolets nocifs du soleil et elle protège aussi la calotte glacière l'empêchant de fondre trop vite aux pôles. Ce qui surprend les scientifiques, c’est que nous étions sur une trajectoire de disparition de ce trou car les politiques internationales menées depuis 30 ans ont été efficaces.
Elles ont permis d’éliminer l'utilisation de certains gaz destructeurs pour l’ozone, des gaz contenus, notamment dans les frigos, les climatiseurs ou les aérosols. Mais ce comportement saisonnier atypique et récent de cette percée dans la couche d'ozone, montre que la partie n’est pas complètement gagnée.
Cela s'explique par l’impact du réchauffement climatique et la concentration de gaz à effets de serre dans l’atmosphère car ils influencent aussi la reconstitution complète de la couche d’ozone via différents mécanismes de dynamique atmosphérique et de de réactions chimiques. Ce qui est en cause, ici, ce sont donc les activités humaines, mais pas seulement. Le vortex polaire peut aussi être aussi perturbé par des émissions de gaz à effet de serre provenant de grands feux de forêt ou par certaines éruptions volcaniques. Les experts appellent donc à la vigilance concernant la couche d’ozone. Sa guérison n’est pas encore acquise.
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