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Comment des scientifiques ont découvert la présence de deux chats sur l’Everest, à plus de 5 000m d’altitude

Les chats aiment se promener sur les toits. Mais ici la découverte est originale, des chats ont élu domicile sur le "Toit du monde", autrement dit sur l’Everest.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chat Pallas en Mongolie. (SYLVAIN CORDIER / BIOSPHOTO)

Au moins deux chats ont élu domicile dans le parc national de Sagarmatha au Népal à plus de 5000m d’altitude. Attention, il ne s'agit pas d'un matou égaré, mais bien des chats de Pallas ou Manuls. Pour leur portrait-robot, il faut imaginer des félins tachetés à poil long, avec une tête un peu aplatie avec de très petites oreilles.

Ce chat sauvage est un descendant du léopard : me trouver à cette altitude, à cet endroit du monde, est une première. Cette découverte est d’autant plus surprenante et intéressante que les chats de Pallas sont une espèce menacée qui figure sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). D’après l’UICN, il n’y aurait plus que 50 000 ou 60 000 de ces chats dans le monde, c’est-à-dire moins que le nombre girafes, par exemple. Ces Manuls sont repartis en Russie et en Asie centrale. Avec une densité moyenne de quatre chats tous les 100 km2, ce félin est assez insaisissable.

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Précision : les scientifiques n'ont pas vu ces deux chats de Pallas à 5 000 mètres d'altitude, mais ils sont sûrs de leur présence, grâce à l'analyse génétique des traces qu’ils ont laissées. Des prélèvements ont ainsi été faits en 2019 par une équipe de scientifiques, qui a aussi utilisé l'ADN environnemental pour faire un inventaire de biodiversité de l’Everest. L’annonce de cette présence vient d'être officialisée, mais cette équipe avait déjà publié une partie de ses découvertes dans la revue Science en septembre dernier.

Les scientifiques avaient indiqué qu’en collectant de l'ADN à partir d'échantillons d'eau dans une dizaine d’étangs et ruisseaux de cette même zone du Népal, ils avaient pu, à partir de seulement 20 litres d'eau, identifier des organismes appartenant à 187 ordres taxonomiques, ce qui correspond à 16% de la biodiversité mondiale, soit à la fois la richesse biologique de l'Everest et la puissance de mesure de cet ADN environnemental. 

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