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La surface agricole nécessaire pour remplir nos assiettes mesurée en terrain de foot

À l'occasion du salon international de l'élevage qui se tient à Rennes jusqu'à jeudi soir, franceinfo s'intéresse à l'empreinte environnementale de notre assiette.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une assiette avec un steak haché-frites. Photo d'illustration. (JEAN NICHOLAS GUILLO / MAXPPP)

L'idée est de prendre le contenu d'une assiette type et de voir quelle surface de terre agricole est nécessaire pour la produire : c'est une approche qui a été proposée récemment par des chercheurs de l'Ademe, l'Agence de la transition écologique, afin de donner des repères. Ces chercheurs la mesurent en terrains de tennis ou en terrains de football.

Ils ont ainsi calculé que pour un consommateur de viande moyen – un steak haché par jour environ – il faut cultiver chaque année l'équivalent de 23 terrain de tennis. Pour le gros mangeur de viande, qui consomme l'équivalent d'une entrecôte par jour, il faudra carrément 28 terrains de tennis. Mais pour nourrir le végétarien, il faudra seulement avoir sous la main l'équivalent de six terrains de tennis en surface agricole. Si l'on mesure en terrains de football, il faudra l'équivalent d'un quart de terrain pour nourrir un végétarien, les deux-tiers pour le consommateur de viande moyen, et les trois-quarts pour le gros consommateur de viande.

Prendre conscience de l'impact de l'élevage

S'il y autant de différence, c'est parce que la production de viande nécessite à la fois de la surface agricole pour élever les animaux et de la surface pour produire les céréales nécessaires à leur alimentation. Avec cette approche, l'idée de l'Ademe n'est pas de pousser tous les Français à devenir végétariens mais de permettre de prendre conscience de l'impact de l'élevage sur les superficies agricoles. Car ces terres sont précieuses à l'échelle mondiale : 95% de l'alimentation vient du sol. Dans certains pays, le manque de surfaces pousse à la déforestation.

Dans le détail, il est vrai que le type de viande, sa provenance, mais aussi les méthodes d'élevage comptent aussi pour mesurer l'impact sur l'environnement. Les viande d'agneau ou de bœuf ont un bilan carbone presque deux fois plus lourd que la viande de porc ou de poulet. Et un animal nourri au soja importé, pèse plus sur l'environnement qu'un troupeau élevé dans une prairie en plein air. Manger moins de viande et consommer local permet déjà de réduire l'empreinte environnementale de son assiette. L'Ademe travaille sur un label, un score qui permettrait de connaître l'impact environnemental des produits alimentaires que l'on achète. Plusieurs dispositifs sont en cours d'évaluation et un premier bilan devrait sortir en décembre.

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