Des poussières de silicate auraient joué un rôle majeur dans la disparition des dinosaures
Il est scientifiquement admis que tout a commencé il y a 66 millions d’années, quand un astéroïde a percuté la Terre au niveau de la péninsule du Yucatán au Mexique. Cet astéroïde d’au moins 10 km de diamètre a provoqué un impact très violent puisque le cratère de Chicxulub est large de 180 km et profond de 20 km. Immédiatement, la collision a tué la vie environnante, et aurait déclenché un tsunami lui aussi meurtrier. Mais ce n’est pas la cause directe de l'élimination des dinosaures.
Quand l’astéroïde s’est écrasé sur la Terre, des débris ont été projetés hors du cratère et ont formé un énorme nuage qui a enveloppé la planète. Ce nuage a alors bloqué les rayons du soleil, provoquant une chute des températures et donc un très long hiver à l’origine du déclin des dinosaures.
Plus de soleil, plus de vie
La nature de ce nuage faisait jusqu’à présent débat. Et c’est là qu’interviennent nos chercheurs belges [leur étude dans Nature Geoscience]. On savait que le nuage avait été formé certainement à partir de débris brûlants, de suie donc, avec, également, sans doute du soufre. Les scientifiques de l’Observatoire royal de Belgique viennent à leur tour de mettre en évidence la présence de très fine poussière de silicate, c'est-à-dire des minéraux également pulvérisés lors de l’impact de l’astéroïde, éjectés du cratère et en grande quantité. En en calculant des modèles (appelés simulations paléoclimatiques), les chercheurs estiment que ces très fines poussières de silicate ont pu rester jusque 15 ans après dans l’atmosphère.
D'après eux, en bloquant les rayons du soleil, ces poussières auraient fait chuter la température de 15 degrés et interrompu la photosynthèse pendant deux ans. Conséquence : moins de plantes, ce qui fait souffrir les herbivores. Peu à peu, toute la chaîne alimentaire s’est lentement effondrée, avec au premier rang, les dinosaures, et notamment les grands dinosaures qui avaient besoin de beaucoup de nourriture pour survivre.
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