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Énergie houlomotrice : l'Ifremer teste actuellement dans le Finistère un dispositif permettant de créer de l'électricité avec la force des vagues

Il n'existe à ce stade que des fermes pilotes mais la commercialisation des ces caissons de production d'énergie houlomotrice pourrait intervenir à l'horizon 2025.
Article rédigé par franceinfo
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Le cylindre qui permet de produire de l’électricité en utilisant la force des vagues a été mis au point par la start-up bordelaise Seaturns. (IFREMER / OLIVIER DUGORNAY)

Comment récupérer l’énergie des vagues pour s’éclairer ou se chauffer ? Pour répondre à ce défi, l'Ifremer teste en ce mois de novembre, dans le Finistère, un nouveau système de production d'électricité à partir de la force houlomotrice. 

Depuis un mois, un étrange cylindre  jaune de 3,50 mètres de long flotte balancé par les vagues à l’entrée de la rade de Brest, sur le site d’essais de l’Ifremer à Saint-Anne du Portzic. Il est arrimé au fond par deux ancres. Ce gros cylindre jaune permet de produire de l’électricité en utilisant la force des vagues. Il a été mis au point par la start-up bordelaise Seaturns. Le principe est simple: sous l’action de la houle, ce cylindre, bercé par les vagues, se met à osciller sur l’eau, ce qui génère un flux d’air à l’intérieur du caisson et ce flux d’air fait tourner une turbine qui produit de l’électricité. 

Le modèle définitif sera quatre fois plus grand que ce prototype, et à terme 10 cylindres arrimés en pleine mer, côte à côte, pourront ainsi produire l'équivalent de ce que produit une éolienne moyenne, de quoi alimenter une centaine de logements en électricité, chauffage compris. 

Un potentiel gigantesque à travers le monde 

Ce système a déjà été évalué à petite échelle dans des bassins, mais là, en milieu naturel, Il s’agit de tester la robustesse du système en conditions réelles, face à des vagues plus irrégulières qu’en bassin. Ce prototype a d’ailleurs passé avec succès le test de la tempête Ciaran, il y a deux semaines, en affrontant des vagues de trois mètres de haut et des vents à plus de 150 km/h. Avec ce test, il s’agit aussi de vérifier la résistance du caisson à la corrosion, et voir si des algues en s'agrippant au système peuvent en modifier les performances. Ce test au large de Brest doit durer 10 mois, en vue d’une possible commercialisation de ces caissons production d'énergie à l'horizon 2025. 

S'il existe, à ce stade, des fermes pilotes dans le monde, il n’y pas encore de commercialisation de l'énergie houlomotrice à grande échelle. Pourtant, la ressource mondiale est gigantesque dans le monde, rappelle l’Ifremer qui participe à ces tests. L'énergie des vagues pourrait être exploitée en Europe du Nord, sur la façade atlantique, au large des États-Unis et du Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et bien sûr en France.

C’est un système qui pourrait apporter de l'énergie peu chère, sur des îles isolées, ou qui pourrait aussi alimenter des usines de dessalement d’eau de mer sur les côtes. Selon le conseil mondial de l’énergie, la force des vagues pourrait potentiellement couvrir 10% de la demande mondiale en électricité.  

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