L'automne 2024, marqué par la pluie, la grisaille et des températures toujours plus chaudes que la normale, selon Météo France
Voilà maintenant trois mois que le soleil semble se cacher derrière une épaisse et tenace grisaille dans notre ciel. Ce n'est pas qu'une impression, confirme Météo France, mardi 3 décembre, puisque les mois de septembre, octobre, et novembre 2024 ont été plus pluvieux que la moyenne avec 15% de précipitations supplémentaires sur la totalité de l'automne, par rapport aux moyennes de saison.
Par ailleurs, le manque de lumière n'était pas non plus qu’un ressenti, puisque Météo France a enregistré 15% d’ensoleillement en moins sur l’hexagone, avec un déficit particulièrement marqué au nord de la Loire au mois de novembre.
Des températures en hausse
Des températures toutefois en hausse, avec un automne 0,8° plus chaud que les moyennes de saison relevées sur les 30 dernières années. Une tendance au réchauffement qui se confirme dans la durée, puisque voilà 14 ans que les températures sont clairement au-dessus des normales de saison en automne. Une nouvelle fois, un phénomène imputable au réchauffement climatique, et qui devrait se confirmer en hiver aussi.
Ce réchauffement devrait en effet impliquer des vagues de froid moins nombreuses et moins longues dans les hivers à venir. La tendance s'observe depuis déjà 35 ans. Certaines situations météorologiques peuvent encore faire chuter brutalement les températures, de façon brève, notamment quand un flux d’air glacial, venant de l’Est - le fameux Moscou-Paris - stagne sur la France, bloqué par un anticyclone. C’est ce qui s’était passé en 2012 et en 2018. Mais Météo France a fait les comptes, le nombre de jours moyen de gel - une cinquantaine actuellement sur l’hexagone - devrait baisser de moitié à l’horizon 2050.
Selon des travaux du CNRS, la durée d’enneigement a par ailleurs déjà diminué d’un mois en moyenne au cours des 50 dernières années. Au-dessus de 2000 mètres, les paysages continueront, bien sûr, de blanchir, car les températures restent négatives en hiver malgré le réchauffement climatique, mais dans les massifs alpins, la hauteur moyenne d’enneigement s’est réduite d’environ 40 cm par rapport aux années 70, un chiffre préoccupant. Si Météo France note, en ce début décembre 2024, un enneigement supérieur à la moyenne dans les Alpes, c'est uniquement à haute altitude. À basse altitude, cet enneigement est déficitaire, tout comme sur le massif des Pyrénées.
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