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Le billet vert. Kalaweit : une radio et des réserves à la rescousse des forêts indonésiennes

L'Indonesie est touchée par la déforestation qui est utilisée pour cultiver de l'huile de palme. Kalaweit est une association qui tente de lutter contre cette déforestation en achetant des hectares de nature. 

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Aurélien Brulé (nom indonésien  : Chanee), fondateur de l'association Kalaweit. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

On a beaucoup parlé des incendies au Brésil le mois dernier mais le même phénomène touche aussi tous les ans l'Indonesie pour cultiver cette fois de l'huile de palme. Kalaweit est une association qui tente de lutter contre cette déforestation en achetant des hectares de nature. Elle a été créée il y a plus de 20 ans par un Français. Il s'appelle Aurélien Brulé mais il a pris un nom indonésien : Chanee. Kalaweit veut dire gibbon en dialecte dayyak.

C'est la passion d'Aurélien Brulé pour ces primates qui l'a poussé a quitté le sud de la France à l'age de 18 ans pour consacrer sa vie à leur sauvegarde. Et tant qu'à sauver les gibbons, Kalaweit aide tous les animaux de la forêt, dont les orangs-outangs qui ne vivent qu'à Sumatra et Bornéo.

Une radio pour sensibiliser sur place 

Radio Kalaweit, 99.1 en FM, peut s'écouter aussi par internet si vous parlez l'indonésien. Elle diffuse principalement des programmes pour les enfants avec des appels, des témoignages, des sauvetages d'animaux en direct. Une façon de sensibiliser sur place à la préservation de la biodiversité.

Chanee médiatise aussi aujourd'hui via sa chaîne YouTube la réintroduction d'espèces sauvages dans l'une des trois réserves que possède l'association. En vingt ans, l'association Kalaweit a grossi et compte aujourd'hui 80 salariés et plusieurs centres de soin.

1 000 hectares de réserves

Aujourd'hui, pour protéger la forêt, il faut devenir propriétaire terrien. C'est la seule solution pour éviter qu'elle ne soit transformée en plantations de palmiers à huile, explique Chanee. Cela coûte 900 euros l'hectare mais, surtout, il faut ensuite installer des gardes-forestiers et gérer ces réserves sur le long terme.

Aurélien Brulé vient de rentrer en France pour quelques semaines et une série de conférences. Il vient aussi lancer un nouveau projet : protéger 1 500 hectares dans la forêt de Dulan à Bornéo. Une forêt cernée aujourd'hui par les projets d'huile de palme.

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