Cet article date de plus de cinq ans.

Le billet vert. Les nouveaux modes d'action pour sauver la planète

Plusieurs mouvements existent dans le monde qui n'hésitent pas à franchir la ligne de la légalité en pratiquant la désobéissance civile pour lutter contre le réchauffement climatique.

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le camp Extinction Rebellion installé à Chatelêt à Paris, le 13 octobre 2019. (BENJAMIN  ILLY / FRANCE-INFO / RADIO FRANCE)

La cour d’appel de Metz juge mercredi 30 octobre huit militants de Greenpeace. Ils sont poursuivis pour une action coup de poing dans la centrale de Cattenom. La désobéissance civile est devenue un moyen courant d’action dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est assez récent. L’intensification date de l’an dernier (2018) : c'est l'année de l’échec en politique de Nicolas Hulot, de l’apparition de Greta Thunberg, de l’appropriation des rapports du GIEC... et de la répétition des canicules. "La désobéissance civile a pris beaucoup d’ampleur, affirme un responsable d'association, un nombre important de personne viennent taper à la porte de Greenpeace pour s’engager dans des actions plus radicales."

Greenpeace c’est en quelque sorte la matrice de la désobéissance civile en France. Mais il y a aussi José Bové contre les MacDo et les OGM. Et même L214 qui rend les abattoirs transparents grâce aux vidéos tournées clandestinement et diffusées directement grâce à internet.
Depuis peu la désobéissance civile est devenue massive. Elle n’est plus incarnée par un chef charismatique. Elle est la marque de fabrique d'Extinction Rebellion . C’est le levier de  ANV COP 21,  Les amis de la Terre, mais aussi de la grève des lycéens. Ces organisations sont non-violentes. Elles coopèrent pour plusieurs d’entre elles sur certaines grosses opérations.

Aspect générationnel et volet politique

Les derniers collectifs sont assez jeunes. Le sentiment d’urgence est souvent mis en avant et l’envie d’agir domine sur le laborieux travail de fourmi du militant. Il y a aussi la porosité et les rapprochements de points de vue avec le mouvement social. L’idée que le libéralisme bloque la transition, qu’il essaye d’assimiler les codes écolo pour garder la mainmise sur le modèle économique.

Manque de projets partagés

Les images chocs alimentent le débat. L214 en a fait un levier. Aujourd’hui l’organisation négocie directement avec les filières professionnelles. Et cela semble marcher. D’autres ont fait rentrer la justice dans le débat. Le maire de Langouet questionne le tribunal administratif sur les pesticides. Les décrocheurs de portraits du président sont en masse en chambre correctionnelle. La justice est un acteur attendu par certains dans le débat climatique pour tenter dégripper l’action politique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.