Météo : malgré le "décrochage polaire", la fraîcheur actuellement ressentie ne semble pas être au menu de l'été

Les températures en France sont actuellement inférieures aux normales de saison en raison de la présence d'une poche d'air froid qui se maintient normalement sur l'Europe du Nord, mais ça ne devrait pas durer.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des climatologues et océanographes ont établi qu’il y a 80% de probabilité statistique pour que les températures des mois de juin, juillet et août soient conformes ou supérieures aux moyennes de saison. (Photo d'illustration au Touquet, le 9 juin 2024.) (LUDOVIC MARIN / AFP)

De la fraîcheur et de la pluie sont au programme de cette fin de semaine. Cela s’explique notamment par un “décrochage polaire”. Le thermomètre affiche encore aujourd’hui des températures trois à cinq degrés en dessous des moyennes de saison, y compris sur la moitié sud, en raison effectivement d’un "décrochage polaire". Une poche d’air froid, qui normalement se maintient sur l’Europe du Nord par une combinaison de facteurs atmosphériques, mais qui s’est infiltré sur la France depuis le début de la semaine. Mais il s’agit d’un phénomène ponctuel et localisé. La situation française contraste avec ce qui se passe autour de nous de la Libye aux Balkans, de l’Égypte à la Turquie ou l'on enregistre des températures allant jusqu'à 40 degrés.


D'après Météo France, cette fraîcheur ne devrait d’ailleurs pas rester au menu cet été. Selon les prévisions saisonnières établies sur la base de 14 modèles météorologiques en vigueur à travers le monde, des climatologues et océanographes ont établi qu’il y a 80% de probabilité statistique pour que les températures des mois de juin, juillet et août soient conformes ou supérieures aux moyennes de saison. Sur le pourtour méditerranéen, la probabilité d’un été plus chaud que la moyenne est même de 70% . La tendance de fond reste évidemment celle du réchauffement climatique dû aux activités humaines. Dans ce contexte et à l’approche de l’été, Météo France a remis en service son site sur la météo des forêts.

Le risque d'incendie

Cette carte des départements français avec quatre couleurs qui correspondent à quatre niveaux de danger de propagation du feu est de nouveau accessible sur internet. La sensibilité de la végétation aux incendies est calculée selon des paramètres, de pluie, de température, de force du vent, d’état de sécheresse du sol. Mardi, un premier incendie a détruit 600 hectares de végétation dans le massif varois des Maures. Le feu a été attisé par des rafales de vent. C’est également aujourd’hui, en vue de l'été, que le ministère de la Transition écologique lance officiellement sa campagne de prévention des feux de végétation. Dans neuf cas sur 10, ces incendies sont d’origine humaine, et souvent liés à des imprudences .

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