"Moscou-Paris" : que représente cet important flux d'air responsable de la vague de froid actuelle

En cette rentrée scolaire de janvier, gants, écharpes et bonnets sont conseillés. Et si les températures baissent d’un coup c’est en raison du “Moscou-Paris".

C’est le nom donné à un important flux d’air qui nous provient de Scandinavie et de l’Ouest de la Russie. Cette masse d’air froid est poussée par un anticyclone situé sur la Sibérie et elle prend le relais, en ce lundi 8 janvier, d’un flux d’air qui nous venait jusqu’ici de la direction opposée, de l’Atlantique et du sud-ouest. Le flux d’air, doux et humide, est donc remplacé actuellement par un air froid et sec, d’où la chute brutale des températures : moins 10 degrés en moyenne par rapport à la semaine dernière. Sachant que plus au Nord de l’Europe, le froid est encore plus marqué. La température est pour la première fois descendue en dessous de -30°C samedi à Oslo en Norvège, et un record de -43,6°C a été relevé dans le Nord de la Suède la semaine dernière. C’est la température la plus basse enregistrée en 25 ans pour un mois de janvier dans ce pays.

Des températures glaciales de saison ... mais moins habituelles

Ces températures ne sont pas exceptionnelles. Mais si on regarde les températures moyennes des mois de janvier sur les 50 dernières années,données que l'on peut consulter sur le site de météo France, on voit que des épisodes de froid, même beaucoup plus intenses que celui-ci, sont survenus fréquemment en cette période de l’année. Néanmoins, depuis 10 ans, en lien avec le dérèglement climatique, nous avons eu davantage de mois de janvier au-dessus des températures de saison, qu’en dessous. Nous nous sommes sans doute un peu déshabitués à ces températures glaciales, qui sont pourtant de saison. 

Selon météo France, les températures devraient remonter en fin de semaine. Mais avec une ambiance qui restera encore froide le matin, notamment dans le quart Nord-Est de la France. Que se passera-t-il ensuite ? Impossible d’avoir des certitudes. Les prévisions à trois mois de météo France donnent un avantage au scénario de températures plus élevées que la moyenne en janvier, février, mars par rapport au scénario d'une météo plus froide que la moyenne.