Quand les dinosaures vivaient à l’époque où l’Afrique et l’Amérique du Sud ne formaient qu’un seul continent

Des scientifiques ont découvert l’existence de séries d’empreintes de dinosaures similaires sur les côtés opposés de l’Atlantique. Des résultats qui nous donnent quelques informations sur leur habitacle, il y a 120 millions d’années.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une empreinte fossilisée de T-Rex découverte au Cameroun (Afrique). (FABIAN VON POSER / IMAGEBROKER RF)

Une étude publiée le 23 août par le Musée d'histoire naturelle et des sciences du Nouveau-Mexique aux États-Unis, recense 260 empreintes similaires de dinosaures du crétacé, découvertes à la fois au Brésil et au Cameroun. Il s’agit d'empreintes fossilisées, vieilles de 120 millions d’années, que des pattes de dinosaures ont imprimées dans la boue de part et d’autre de l’Atlantique.

Ces empreintes appartiennent visiblement à des dinosaures de même type et de même âge, et sont aujourd'hui distantes de 6 000 km. Mais pour l'équipe internationale de paléontologues qui les a étudiées, ces traces fossiles suggèrent que, de leur vivant, ces dinosaures pouvaient passer librement du Brésil au Cameroun par une bande de terre, qui rattachait encore les deux continents.

Une forêt tropicale humide

Effectivement, on savait que l’Afrique et l'Amérique  ne formaient au départ qu’un seul supercontinent. Mais cette découverte apporte un peu plus de détails sur la chronologie de séparation des deux continents car le mouvement a été très lent et progressif. L’Afrique et l’Amérique du Sud ont commencé à s'éloigner il y a 140 millions d’années.
 
Mais 20 millions d’année après le début de ce mouvement, il restait toujours des zones de jonction terrestre. Ces empreintes nous indiquent à la fois que des dinosaures fréquentaient ce corridor, et qu'il existait de part et d'autre, un environnement similaire, favorable à leur survie. Après analyse des mouvements de tectonique des plaques, de la reconstitution du climat, de l’existence de rivières ou de lacs potentiels, ces chercheurs indiquent que ces dinosaures vivaient vraisemblablement à cet endroit dans un environnement proche de celui d’une forêt tropicale humide, doté d’une végétation abondante.

Ces travaux sont à la fois précieux pour retracer les  étapes de la dérive des continents mais aussi pour suivre l'évolution historique des paysages et de la biodiversité sur terre. 
 

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