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Réchauffement climatique : selon l’Organisation météorologique mondiale, les engagements de l’accord de Paris risquent fort de ne pas être tenus

Par exemple, en Arctique, les températures en juin ont été en moyenne de 10 degrés au-dessus des normales saisonnières.

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un thermomètre affiche une température élevée. Photo d'illustration. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO)

Et si dans les cinq ans qui viennent, l'augmentation des températures passait la barre des 1,5°C ? C’est une hypothèse assez forte. Elle est avancée par l’Organisation météorologique mondiale. Cette institution de l’ONU publie jeudi 9 juillet une prévision décennale. Le réchauffement s’accentue.

On parle donc de très court terme. Jusqu’à présent le réchauffement on le voyait venir de très loin, avec par exemple les rapports du Giec qui élaborent des sénarios sur 30 ou 70 ans. Cette fois c’est pour demain, sur la période 2020-2024. Et le phénomène qu’on a vécu cette année, avec une succession de températures hors normes, devrait s’accentuer.

Des températures hors normes

Les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais atteinte sur la planète, et d’après l’Organisation météorologique mondiale, presque toutes les régions du globe devraient connaitre des températures encore plus élevées dans les quatre ans à venir.

Actuellement d’après le GIEC on est à 1,2°C au-dessus de la période près industrielle. Ce que prévoit L’institution onusienne c’est que les températures vont osciller entre plus 0,9 et plus 1,6°C. Il y a de fortes probabilités pour que un ou plusieurs mois sur cette période dépassent le pic des 1,5°C. Il est aussi possible, mais avec une probabilité beaucoup plus réduite que cette limite fixée par les accords de Paris soit atteinte sur une année entière.

Des zones de plus en plus sèches

De nombreuses régions en Amérique du sud en Afrique du sud et en Australie devraient être plus sèches. Les tempêtes risquent d’être plus nombreuses en Europe de l’ouest.

Seules les régions océaniques australes pourraient échapper à ces hausses de températures. Il ne faut pas s’attendre à un "effet confinement". Pour l’Organisation météorologique mondiale, la réduction temporaire des émissions n’aura pas d’impact sur les concentrations de CO2 dans l’atmosphère.

Le réchauffement s’accélère

Ce qui est sûr, c’est que les effets des rejets de gaz à effet de serre se font de plus ne plus sentir. 2019 a été, avec 2016, la plus chaude de l'histoire de la planète. Et en France les températures des six premiers mois de l’années ont été les plus élevées depuis les relevés. En Arctique, les températures en juin ont été en moyenne de 10 degrés au-dessus des normales saisonnières. Et le nord-est de la Sibérie est touché par des incendies en série. Qui pourraient être alimentés dans les prochaines semaines par ces conditions climatiques.

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