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Rentrée scolaire : quels risques de Covid-19 pour les enfants ?

Il ne faut oublier ni le cartable ni le masque jeudi 2 septembre, jour de rentrée scolaire, à partir du CP. Certains parents s'inquiètent peut-être des contaminations dans les écoles. Le variant Delta risque t-il d’augmenter les formes graves de Covid chez les enfants ?

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le jour de la rentrée scolaire dans une école élémentaire parisienne, le 2 septembre 2019. (MARTIN BUREAU / AFP)

En France, les pédiatres se veulent rassurants quant au risque de contaminations par le coronavirus. “Le variant Delta n’est pas responsable de forme plus sévères de Covid, ni chez les enfants, ni chez les nourrissons”, assure la Société française de pédiatrie. Par rapport au reste de la population, les enfants s’en sortent d’ailleurs plutôt bien, ils développent majoritairement des formes légères ou asymptomatiques. Il est vrai qu'il y a eu une alerte aux États-Unis cet été, car le nombre d’enfants hospitalisés pour Covid-19 a beaucoup augmenté là-bas, mais comme le nombre de contamination s’est aussi envolé en raison de la contagiosité du variant Delta. Cette situation n’est sans doute que la conséquence mathématique d’un nombre plus important d'Américains contaminés.

Dans le détail, pour la France, si on regarde les chiffres, selon Santé publique France, on compte aujourd'hui autour de 150 enfants et adolescents hospitalisés pour Covid-19 (dont une vingtaine en réanimation) ça peut sembler beaucoup mais c'est trois fois moins que chez les 18-30 ans. 

Le "Pims", un syndrome qui touche plus les enfants 

Le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (Pims) peut se manifester par une forte fièvre, de la fatigue et des maux de ventre après une infection par le virus. Ce syndrome reste sous surveillance mais là encore, les médecins hospitaliers et les pédiatres se veulent rassurants. Ce syndrome reste rare et il est bien pris en charge à l'hôpital (plus de 500 cas signalés pour un seul décès). Maintenant, il est clair que mathématiquement, si le nombre de contaminations chez les enfants augmente, le nombre de Pims pourrait augmenter aussi.

On estime par ailleurs que 7 à 8% des jeunes pourraient développer un Covid-19 long, d'où l'importance de la vaccination chez les adolescents et du contrôle des contaminations chez les plus jeunes car le taux d’incidence chez les mineurs est déjà cinq fois supérieur à celui de la rentrée de l’année dernière.

On peut éviter que les classes avec des enfants de moins de 12 ans ne deviennent des réservoirs de virus. Le conseil scientifique et de nombreux experts l’ont rappelé : cela passe par le port du masque, l'aération des classes (et du domicile), mais aussi par des tests, salivaires notamment. Des études montrent qu’en testant une seule fois par semaine ne serait ce que la moitié des élèves, on pourrait réduire de 90% les jours de fermeture de classe.
 

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