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Santé : attention aux "smart drugs" censées stimuler le cerveau

Une étude menée par l'université de Cambridge a démontré que ces substances ne sont pas toujours efficaces et, surtout, à prendre avec précaution.
Article rédigé par franceinfo - Laura Lavenne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des gélules et des cachets dans des mains. (NICOLAS KOVARIK / MAXPPP)

On les appelle les "smarts drugs", ce sont ces médicaments censés rendre plus performants que ce soit au travail ou lors d'examen. Et en ces grandes périodes d'examens, il peut être tentant d'utiliser ces médicaments pour canaliser l'attention, booster ses performances... Cela va des cachets concentrés en caféine, comme le Guronsan, jusqu'aux puissants psychostimulants, comme la Ritaline, prescrit à l'origine contre les troubles de l’attention, mais de plus en plus détournés dans certains milieux professionnels.

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L'université de Cambridge a voulu savoir si c'était réellement efficace. Elle a donc mené une étude sur 40 volontaires : 23 femmes et 17 hommes âgés de 18 à 35 ans qui n'ont pas de pathologie particulière. Certains ont reçu un placebo, d'autres de vrais médicaments, comme deux puissants psychostimulants qui ne sont délivrés en France que sur ordonnances. Ils ont tour à tour testés les trois solutions, sans savoir s'ils prenaient du sucre ou un véritable stimulant.

Une heure et demi plus tard, ils ont été soumis à un test cognitif : "le problème du sac à dos", un problème mathématique assez banal. L'objectif est de sélectionner des objets de valeurs différentes pour les mettre dans un sac à dos, sans dépasser la capacité fixée par ce sac à dos. Résultat : les chercheurs se sont rendu compte que les participants qui avaient pris les vrais médicaments dépensaient plus d'efforts pour moins de réussite. Mais au final, ils ne parviennent pas plus à trouver la solution.

Rien de mieux que le sommeil

Ces médicaments peuvent en effet réduire les effets de la fatigue, vous donner un coup de boost, augmenter votre motivation, mais seulement sur le moment. Sur le long terme, ça ne peut et ça ne doit pas remplacer les bienfaits du sommeil.

D'ailleurs, ces molécules sont à prendre avec beaucoup de précautions : elles peuvent vous rendre irritable, voire, pour certains psychostimulants, mener à un état de dépendance avec des hallucinations.

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