Sobriété énergétique : le gouvernement relance la campagne sur les gestes qui comptent

Après deux ans de baisse de consommation d'énergie, le gouvernement veut inciter les Français à garder les bonnes habitudes. La campagne sur les gestes de sobriété vient d'être relancée alors que la période hivernale approche.
Article rédigé par franceinfo, Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Personne réduisant le thermostat de son radiateur. (ZORANM / E+ / GETTY IMAGES)

"Je baisse, j'éteins, je décale". Pour la planète, chaque geste compte. C'est ce que le gouvernement tente de rappeler aux Français alors que la période hivernale approche en cette fin d'octobre 2024. Baisser le chauffage de un degré dans son logement réduit de 7% votre facture chaque année, fermer ses volets la nuit diminue de 60% la déperdition de chaleur. Mettre un couvercle sur une casserole réduit d'un quart l'énergie consommée pour la cuisson, et éteindre ses appareils en veille réduit également de 10% votre consommation d'électricité. Autant de gestes qui peuvent paraître dérisoires, mais qui ont leur efficacité.

Des gestes utiles, mais insuffisants

Depuis le début de cette campagne en 2022, en pleine crise de l'énergie, le ministère de la Transition écologique indique que les Français ont réduit leur consommation de gaz et d'électricité de 12% par rapport à 2019. Le ministère souhaite poursuivre et amplifier ces efforts avec, à plus long terme, un objectif de réduction de 40% de la consommation d'énergie de la France d’ici à 2050.

Une sobriété énergétique qui permet aux Français de faire des économies, tout en allégeant le bilan carbone des foyers. Mais pour rester sous les deux degrés de réchauffement planétaire, un engagement pris par la France lors des accords de Paris en 2015, chaque Français devrait réduire son bilan carbone de 80 %.

Le cabinet indépendant de stratégie sur le climat Carbone 4, de son côté, a calculé en 2019 que ces gestes de sobriété énergétique, couplés à une nourriture plus végétale et des achats d'objets neufs limités, permettraient de réduire l’empreinte carbone d’un Français de 20% au mieux. Un chiffre encourageant, mais clairement insuffisant. "Les 60% d’effort de décarbonation nécessaires qui restent ne peuvent être réalisés que par une impulsion collective et politique”, indique encore le cabinet, qui insiste sur les efforts à fournir dans les secteurs de l'industrie, des transports, l'agriculture ou encore les services publics.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.