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"7 sur 10, peut mieux faire" : quand les entreprises notent leurs banquiers

Les entreprises évaluent leurs banques, une initiative est pour le moins originale. C'est l'objet d'une enquête dont franceinfo dévoile les principales conclusions.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
  (ERIC AUDRAS
 / MAXPPP)

C’est un sondage mené conjointement par l’association des directeurs financiers et contrôleurs de gestion (la DFCG), les comptables et les gestionnaires de crédits, avec le magazine Challenges. On entend souvent des patrons de PME, des commerçants et des artisans, regretter que leur banquier ne leur accorde pas assez facilement d’argent lorsqu’ils en ont besoin. Cette enquête, qui n’est pas tendre avec les établissements financiers, permet de constater que les relations ne sont finalement pas si mauvaises, même s’il reste beaucoup de travail.

Une bonne note

7 sur 10. C’est la note que les directeurs financiers et comptables attribuent en moyenne à leur conseiller bancaire. Outre cette note, il y a les actes : les deux tiers des entreprises interrogées travaillent avec leur banque principale depuis plus de dix ans et 83% n'ont pas l'intention d'en changer. Pourquoi cette bonne relation ? L’afflux d’argent dans l’écosystème. Entre avril 2018 et avril 2019, les banques ont accordé 1 040 milliards d’euros de crédits aux entreprises françaises, en hausse de près de 7 % sur un an. Ce n’est pas que les banques soient "gentilles", mais elles accompagnent les projets porteurs, aidées en cela par les faibles taux d’intérêt accordés par la Banque centrale européenne.

Les comptables des entreprises critiquent leur banquier

Il y a encore trop de problèmes de facturation ou de prix jugés trop élevés, particulièrement au cours des trois dernières années. Les directeurs financiers regrettent la valse des conseillers bancaires qui changent trop fréquemment. Les comptables demandent plus d’écoute. En gros, chers banquiers "soyez plus conseiller que vendeur de produits financiers". Enfin, alors que 60 % des PME et ETI reconnaissent ne pas être prêtes à faire face aux risques de cybercriminalité, les directeurs financiers voudraient voir leur banquier s’engager beaucoup plus sur cette question. Cette enquête est l'occasion de faire passer certains messages. Comme le dit le président de la DFCG, Bruno de Laigue : cette relation entre banques et entreprises doit s'inscrire dans la durée. C'est l'une des clefs de la santé économique d'un pays.

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