Aéronautique : malgré le contexte international, Airbus traverse le premier semestre sans turbulence
L’idéal pour Airbus serait l'ensemble de 2023 ressemble au premier semestre. Entre janvier et juin, le groupe a réussi à livrer 316 avions commerciaux – A320 et A350 pour la plupart – contre 297 sur la même période l’année dernière, ce qui a fait progresser son chiffre d’affaires de 11% à 28 milliards d’euros. C’est plus que les attentes et le mouvement s’est même accéléré sur le dernier trimestre grâce au succès des hélicoptères s’ajoutant à celui des avions.
Pourquoi la prudence sur 2023
L’inflation continue de peser lourdement sur les processus de fabrication et les dirigeants considèrent que la hausse des prix s’inscrit dans la durée. D’autres problèmes ne sont pas encore totalement résolus, comme l’approvisionnement de différents composants et pièces détachées, ce qui casse la chaîne logistique en pleine période de montée en cadence de la production. Cela a un coût. Ces différents éléments pèsent sur la rentabilité finale et fait que, malgré une activité et un chiffre d’affaires en hausse sur les six premiers mois de l'année, Airbus affiche un bénéfice net (l’argent qui reste réellement dans les caisses) en baisse de 20% sur un an à 1,53 milliard d’euros. Pas de pertes, le résultat reste positif, contrairement au grand rival américain qui, lui, est toujours dans le rouge, en déficit.
Les raisons d’espérer Airbus
Le carnet de commandes est le grand atout de l’avionneur européen. Au 30 juin, ce carnet s’élevait à 7 900 A320 contre 6 700 un an plus tôt. Le groupe va donc pouvoir continuer de se concentrer sur la hausse de la production. Et même si les livraisons continuent à dépendre du rythme de quelques fournisseurs importants comme ceux des moteurs, Airbus confirme tous ses objectifs pour l’année, dont la livraison d’un peu plus de 700 appareils, contre 400 voire 500 environ pour Boeing. Idem pour le bénéfice d’exploitation qui devrait monter à six milliards d’euros.
Tout comme Boeing, Airbus peut dire merci à la reprise du trafic aérien mondial, ce qui permet d’oublier progressivement les lourds déboires accumulés sur les deux années qui ont suivi la pandémie.
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