Après la sobriété imposée par la pandémie, la consommation de bière repart à la hausse
Cette reprise profite aux grands groupes industriels malgré l’inflation. Symbole de cette remontée : Heineken, le deuxième brasseur mondial.
Le groupe d’origine néerlandaise Heineken annonce pour le premier semestre un bénéfice supérieur aux prévisions : +22% à 1,27 milliard d’euros. Pour 2023, Heineken anticipe déjà une hausse de ses profits de 5 à 10%. Toutes les régions du monde sont concernées, sans exception, particulièrement l'Asie-Pacifique.
Les États-Unis et l’Europe sont des marchés présentés comme solides avec davantage de clients consommateurs dans les bars et restaurants. Heineken affirme même profiter de la hausse des prix – l’inflation – car les clients se lâchent après les confinements et les restrictions en tous genres, notamment en Chine et au Brésil. Pour se faire plaisir, ils se tournent vers les bières dites "premium" (pur malt, sans additifs, donc plus chères), ce qui est tout bénéfice pour le groupe.
Situation du secteur brassicole
Heineken est un géant industriel présent dans le monde entier mais tous les acteurs du secteur brassicole ne profitent pas automatiquement de cet engouement. En France, les producteurs de bière sont présents aujourd’hui dans pratiquement toutes les régions, désormais bien au-delà des Hauts-de-France, l'Alsace et la Lorraine qui restent nos principales régions brassicoles.
Partout dans l’hexagone pendant les vacances nous pouvons déguster – avec modération – d’excellentes bières locales en circuit court. Les petits brasseurs expliquent leur quotidien difficile : hausse des coûts de production, du prix des matières premières (l’orge, le houblon qui sont aujourd'hui plus chers à récolter, mais aussi les emballages, le verre, le carton, les transports et l’énergie bien sûr)
Poids important dans l’économie française
L’hexagone compte aujourd’hui quelque 2 500 brasseries artisanales officiellement recensées. Composées à plus de 90% de TPE (Très petites entreprises) et PME qui totalisent un chiffre d’affaires annuel global de quinze milliards d’euros. Ce sont 130 000 emplois, soit pratiquement l’équivalent du groupe Bouygues dans le monde.
D’un côté, le géant mondial Heineken qui profite de la reprise, de l’autre nos producteurs brassicoles artisanaux qui travaillent dur pour s’en sortir, défendent leurs régions et participent au développement des territoires.
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