Automobile : en Norvège, la voiture électrique détrône la voiture à essence

Les routes de Norvège voient rouler désormais, et depuis le mois d'août, plus de voitures électriques que de modèles thermiques. Le cap vient d’être franchi et c’est une première mondiale.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une voiture électrique dans les rues d'Oslo en Norvège. (PICTURE ALLIANCE / PICTURE ALLIANCE)

En août 2024, les voitures tout électriques ont représenté 94% des nouvelles immatriculations norvégiennes, un niveau sans équivalent ailleurs sur la planète. Avec un peu plus de 754 000 voitures électriques contre 753 000 thermiques en circulation, la bascule est bien réelle. Cependant, il reste à régler la question des voitures diesel encore très nombreuses dans ce pays gros producteur de pétrole.

Pour tenir son objectif de devenir le premier pays au monde dans cette catégorie et électrifier le trafic routier, les autorités norvégiennes ont mis en place depuis des dizaines d’années une fiscalité ultra-favorable. Cela a permis de rendre les modèles tout électriques compétitifs par rapport aux véhicules thermiques qui sont, eux, lourdement taxés. D’autres avantages ont été mis en place, comme la gratuité des péages urbains, du stationnement sur les parkings publics ou la possibilité d’emprunter les couloirs de circulation collectifs comme ceux réservés aux bus et aux taxis.

Une performance inégalée

C’est une belle performance de la part de la Norvège qui est pourtant un gros producteur d’hydrocarbures. En tant que producteur de pétrole et quatrième exportateur mondial de gaz naturel, la Norvège est en train de réussir sa mue énergétique. La voiture électrique y est jugée d’autant plus vertueuse que ce pays tire désormais pratiquement l’intégralité de son électricité de ses barrages hydrauliques. La sortie progressive, mais rapide du carbone est une réalité pour ce royaume du nord.

En revanche, la réussite du modèle norvégien tranche avec la situation dans les autres États européens. Le pays est aujourd’hui le seul à pouvoir tenir son objectif de vendre uniquement des voitures neuves zéro émission dès 2025, soit dix ans avant la date butoir fixée par Bruxelles. Si le gouvernement norvégien poursuit son effort fiscal dans le projet de budget de 2025, le royaume, qui ne fait pas partie de l’Europe des 27 pourra servir d’exemple à ses petits voisins, encore bien en peine de se mettre d’accord sur le sujet.

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