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Bourse, pétrole : Omicron gâche le Noël des marchés financiers

Et si Omicron était en train de gâcher le Noël des marchés financiers ? À mesure que le variant se répand, la nervosité monte sur les Bourses et les grands indices dévissent.

Article rédigé par franceinfo - Vincent Touraine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le variant Omicron du Covid-19. (JUSTIN TALLIS / AFP)

En deux jours, 2% de perdus pour le CAC 40, baisse similaire pour Wall Street rien que sur la journée de lundi 20 décembre, chute de 5% pour le pétrole, là aussi en une seule séance. L’avancée d’Omicron, pour l’instant en Europe et peut-être bientôt aux États-Unis – la première économie mondiale – fait monter le stress sur les marchés.

Ajoutez à cela la réduction du soutien des banques centrales aux grandes économies, et le revers que vient d’essuyer Joe Biden au Congrès américain sur son plan de relance, vous avez là un cocktail de mauvaises nouvelles dont les investisseurs se seraient bien passé à l’approche de Noël.

Pendant ce temps-là, le pétrole chute encore plus. Le pétrole est un peu le baromètre de l’état de l’économie mondiale : il agit comme une sorte de caisse de résonance. Quand tout va bien, la demande en énergie est soutenue et les cours de l’or noir montent. Mais à la moindre alerte pouvant se traduire par moins d’activité économique, et donc une baisse de la consommation énergétique, les cours du pétrole décrochent. Comme en ce moment, où Omicron entraîne de nouvelles restrictions sanitaires plus ou moins dures, qui rappellent les confinements du printemps 2020.

Et comme les investisseurs ont toujours une longueur d’avance, ils redoutent que les pays qui n’ont encore rien annoncé prennent des mesures encore plus drastiques en janvier. Preuve de l’incertitude actuelle autour d’Omicron, le Forum économique de Davos, grande messe annuelle du monde des affaires, prévu le mois prochain, vient d’être reporté. Tout un symbole.

Le CAC 40 perd 4% en un mois

La fin de l’année est cruciale pour les marchés boursiers parce que c’est généralement une période de hausse pour les indices. C’est ce que les Anglo-saxons appellent le "Santa Claus rally", (le rallye du Père Noël). Un temps où les investisseurs font leurs emplettes en achetant les valeurs gagnantes de l’année pour embellir leurs portefeuilles. Bien souvent, le mois de décembre donne aussi le ton pour l’année qui s’annonce, même si un évènement que personne n’avait vu venir, comme le Covid l’an dernier, peut tout chambouler.

Alors même si le Père Noël n’est pas passé pour le CAC 40 cette année qui perd près de 4% sur un mois, les boursiers pourront se consoler avec une hausse de 23% de l’indice parisien depuis début janvier, et un record absolu à 7 183 points battu mi-novembre. Ce n’est déjà pas si mal.

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