Bourse : Wall Street plonge, les incertitudes plombent les cours dans le monde entier
Après de fortes hausses ces derniers mois, les marchés financiers redescendent d’un cran. Depuis le début de semaine c’est le repli général, illustré mardi 26 avril par la baisse de Wall Street, la bourse de New York.
C’est peu dire que Wall Street a dévissé. L’indice des valeurs technologiques, le Nasdaq, a décroché sur la place new-yorkaise de près de 4%. Celui des valeurs traditionnelles, le Dow Jones, a perdu 2,4%. La baisse a été moins sévère en Europe : à Paris, après un recul de 2% lundi, le CAC 40 en a encore cédé 0,5 mardi, les Bourses de Francfort et Milan n’étant pas plus vigoureuses.
En France, le mouvement était déjà amorcé pendant les dernières semaines de la campagne présidentielle. Les opérateurs se montrant inquiets du faible écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Les interrogations levées sur l’issue du scrutin avec la réélection du président sortant, les opérateurs ont désormais les yeux rivés sur la croissance économique mondiale qui donne des signes de faiblesse. Et les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) ne sont pas de nature à les rassurer.
Guerre et poursuite de la pandémie
Il y a les chiffres – ralentissement de la croissance et inflation –, mais les investisseurs sentent aussi le vent tourner dans un contexte international très instable. L’issue de la guerre en Ukraine, aux portes de l'Union européenne, est plus qu’incertaine et semble lointaine. Et il y a la Chine, avec la résurgence de la pandémie. Après Shangaï, le lancement d’une vaste campagne de détection du Covid-19 à Pékin fait craindre un nouveau confinement important et donc un violent coup de frein à l’activité.
Nous n’en sommes pas encore au vent de panique mais toutes ces incertitudes inquiètent d’autant plus que l’économie américaine, autre moteur mondial avec la Chine, risque d’encaisser dans les prochains moins une remontée rapide des taux d’intérêts, un des outils pour lutter contre l’inflation. Qui dit remontée des taux dit investissement et remboursement de dettes plus chers. Bref, volatilité assurée sur les marchés et, du côté des Banques centrales, des marges de manœuvre de plus en plus étroites pour calmer le jeu.
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