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Brexit : un deal qui est plutôt favorable à l’économie française

Européens et Britanniques ont conclu un accord historique sur leurs relations commerciales après le 1er janvier. Beaucoup d'éléments montrent des aspects positifs pour l'économie française.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Premier ministre britannique Boris Johnson lors d'une conférence de presse où il annonce qu'un accord sur le Brexit a été trouvé, le 24 décembre 2020 à Londres (Grande-Bretagne). (PAUL GROVER / POOL)

Il ne s’agit pas de se réjouir béatement et on ne va pas aligner les chiffres, même s’ils sont encourageants. Oui, cet accord est bon pour la France. Le Royaume-Uni est pour nous un énorme partenaire. C'est tout simplement le pays avec lequel nous réalisons notre premier excédent commercial en Europe. Nous exportons plus que nous n’importons : 12 milliards d’euros chaque année, essentiellement des produits agro-alimentaires. 150 000 entreprises françaises, dont une majorité de PME, entretiennent du commerce avec nos voisins d’en face. Cela dit, l’accord doit être validé par les instances européennes courant janvier : 2 000 pages au total, avec des alinéas et des astérisques que l'on imagine nombreux.

Porte d’entrée

Il y a le domaine sensible de la pêche. À suivre de très près. Les pêcheurs français prennent acte de l'accord et attendent les détails. Mais comme 80% des flux commerciaux du Royaume-Uni avec le continent transitent par la France, Londres a tout intérêt à poursuivre l'entente cordiale avec Paris. Nous sommes sa porte d'entrée sur l'Europe. Enfin, cet accord va nous éviter un manque à gagner qui avait été chiffré à 0,4% de PIB (la richesse nationale de la France) en cas de "No deal". Cela représente une grosse dizaine de milliards d'euros qui ne seront donc pas perdus.

Aide bienvenue

Selon l'économiste Christian Saint-Etienne, la vaccination contre le Covid-19 qui va s'accélérer dans les prochains mois, l'arrivée du printemps avec des températures clémentes moins favorables au virus, et cet accord commercial avec le Royaume-Uni, tous ces éléments conjugés, devraient favoriser la reprise aux deuxième et troisième trimestres de l’année qui vient, en résumé : vaccination de masse pour éradiquer le Covid et pleine application de l'accord commercial. Les deux éléments à priori éloignés pourraient permettre finalement une reprise dès le printemps. Le rendez-vous est pris.

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