Le brief éco. Les multinationales françaises profitent de la reprise mondiale
Les entreprises cotées à la Bourse de Paris ont dégagé 95 milliards d’euros de bénéfices en 2017. C’est une progression de 24% par rapport à 2016. Du jamais vu depuis bien longtemps.
Sans revenir au niveau atteint en 2007, deux ans avant le déclenchement de la crise financière internationale, l'année 2017 restera comme un cru exceptionnel pour les entreprises cotées à la Bourse de Paris.
Les grands groupes du CAC ont bénéficié de la reprise générale de l’économie mondiale. Trois facteurs ont joué : le faible niveau de l’euro face au dollar qui a favorisé les ventes de nos produits à l'étranger, le prix modéré des matières premières qui servent de base pour la fabrication des produits, et enfin, les taux d’intérêt très bas qui ont permis notamment aux entreprises de rembourser leurs dettes moins cher.
Gros bénéfices dans la finance et l'énergie
Le secteur financier, banques et assurances, reste l’un des plus gros pourvoyeurs de bénéfices pour l’ensemble de l’indice vedette de la Bourse de Paris. Si on additionne les profits de BNP Paribas, Crédit Agricole et Axa, on atteint 20,5 milliards d'euros de bénéfices cumulés. Arrive ensuite la filière énergétique : Air Liquide, Schneider Electric, Total, Véolia, Technip et Engie, avec des profits cumulés de 14 milliards d’euros. Le secteur automobile est également bien placé, grâce à des parts de marchés reconstituées à l’international. Enfin, 2017 restera une très bonne année également pour l’aéronautique : +150% pour les bénéfices nets cumulés de Safran et Airbus.
Quelle tendance sur le long terme ?
À part une remontée des taux et de l’euro, les analystes ne voient pas de points noirs particuliers, sauf un dérapage d’une éventuelle guerre commerciale ravivée par les velléités protectionnistes du président américain Donald Trump. Cette croissance des profits des multinationales françaises repose sur une situation économique mondiale concrète. Cela se révèle plutôt rassurant et motivant pour investir. Davantage de bénéfices et moins de dette : cela va finir par payer réellement en terme de création d'emplois et, pourquoi pas, d'augmentation des salaires.
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