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Création d’entreprise : entre 80 000 et 90 000 nouvelles entreprises voient le jour chaque mois en France

Les créations d’entreprises se maintiennent à un bon niveau en France malgré la situation économique difficile. L’Insee vient de publier les chiffres pour le premier trimestre.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Un salarié dans son entreprise à Trémentines (Maine-et-Loire). Photo d'illustration. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

La fameuse France entrepreneuse tient son rang. Cette dynamique n’est pas nouvelle, car les créations progressent d’année en année. Concrètement, entre janvier et mars 2023, on a enregistré dans l’hexagone 284 300 immatriculations au registre du commerce. C’est-à-dire que tous les mois, depuis le début de l’année, entre 80 000 et 90 000 nouvelles entreprises voient le jour dans l’hexagone. C’est un petit repli de 0,4% si on compare à la même époque de l’année dernière.

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L’inflation et la hausse des taux d’intérêt, qui a pu freiner l’investissement, sont tous les deux passées par là, mais la situation aurait pu être pire. Si le léger repli de créations de 0,4% constaté au premier trimestre est plus le fait d’entreprises classiques, la dynamique créatrice est portée par les indépendants et les autoentrepreneurs. Les créations sous le régime de micro-entrepreneur ont augmenté de 2,5% entre janvier et mars par rapport à la même période de l’année dernière.

Tracasseries administratives

Les microsociétés représentent aujourd’hui 63% des créations. Elles sont donc dominantes. Volonté d’indépendance, de réactivité, personnalisation des méthodes et conditions de travail, tout cela séduit les jeunes entrepreneurs, femmes et hommes. Une récente enquête OpinionWay montrait que 52% des 18-24 ans entendent devenir leur propre patron.

Toujours selon l’Insee, les entreprises créées dans l’enseignement, la santé et le social sont en repli. En revanche, les créations augmentent dans le secteur du soutien aux entreprises (le conseil, les services…), et dans l’industrie en général. Reste un point noir : les tracasseries administratives, encore trop nombreuses selon les jeunes créateurs, avec des critiques dirigées contre le guichet unique.

Entré en vigueur le 1er janvier, ce guichet est censé aider les chefs d’entreprises dans leurs démarches administratives, mais, visiblement, c’est plutôt le contraire qui se produit. Système que les services compétents se sont engagés à améliorer au plus vite.

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