Croissance en 2022 : l’optimisme prudent de la Banque de France
La Banque de France abaisse légèrement ses prévisions de croissance pour 2022, mais reste relativement confiante.
Il faudra plutôt compter sur 3,6% de croissance l’an prochain, que sur les 3,7% de son estimation précédente. Pour la Banque de France, l’activité restera solide en 2022, malgré un certain tassement sur les premiers mois de l’année, en raison du regain de Covid, et des pénuries persistantes, notamment dans l’automobile. C’est donc à un atterrissage en bon ordre de l’économie française qu’il faut s’attendre, après une année 2021 de fort rebond de notre PIB., toujours estimé à +6,7%.
Pour la Banque de France, la croissance sera surtout portée par la demande intérieure, à savoir la consommation des ménages. Elle table sur une baisse progressive du surplus d’épargne accumulé par les Français depuis le début de la crise – les fameux 170 Mds € qui dorment sur les comptes bancaires – de l’argent qui reviendrait dans le circuit économique via la consommation. Parallèlement, cette croissance viendrait doper l’emploi avec un taux de chômage attendu sous les 8% à 7,9%. Elle donnerait aussi un coup de fouet au pouvoir d’achat, soutenu par des hausses de salaires. Même si l’inflation devrait rester d’actualité l’an prochain, avec un taux moyen de 2,5%.
Un scénario beaucoup plus noir
Même si ce scénario alternatif, lié à Omicron, n’est pas le plus probable, il prévoit un net ralentissement à seulement 2,2% de la croissance en 2022, en cas de restrictions supplémentaires pour freiner le virus, mais un rattrapage l’année suivante à +3,5%. C’est un peu le principe des vases communicants : si l’année prochaine est mauvaise, 2023 sera un peu meilleure, alors que si 2022 se passe bien, ce sera l’inverse.
Pour en revenir au scénario central, et comme les projections de la Banque de France vont jusqu’en 2024, le PIB. Cette année-là pourrait se stabiliser à +1,4%. Une croissance de sortie de crise jugée “clairement insuffisante” par le gouverneur de l’établissement, François Villeroy de Galhau, dans les colonnes des Echos lundi 20 décembre. Mais cela signerait un retour de l’activité à un rythme proche de celui d’avant-crise, sans “cicatrices” pour le niveau de production, et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.
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