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En pleine croissance, le marché de Rungis veut s’étendre au nord de la région parisienne

Installé dans le Val-de-Marne depuis 50 ans, le marché de Rungis entend sortir de ses murs. Le plus grand marché de gros au monde vise le nord de la région parisienne et le projet d’extension vient d’être remis au Premier ministre Jean Castex.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une halle du marché de Rungis, en décembre 2020.  (MIKAEL ANISSET / MAXPPP)

Stéphane Layani, le patron de la Semmaris qui gère le MIN, le Marché d’intérêt national, plus connu sous le nom de marché de Rungis, a rendu son rapport le lundi 7 février sur ce projet baptisé "Agoralim".

L’objectif est de créer un ensemble composé de plusieurs sites couvrant l’intégralité de la chaîne : un centre de production maraîchère agroécologique, une légumerie (pour transformer les légumes cultivés sur place), une conserverie, une ferme pédagogique pour le grand public et une ou deux plateformes de distribution.

Le site d’implantation proposé est le Triangle de Gonesse, parcelle verte de 700 hectares dans l’Est du département du Val-d’Oise, entre les pistes des aéroports du Bourget et de Roissy-Charles-de-Gaulle. Les communes de Goussainville, Roissy-en-France et Bonneuil sont dans le périmètre identifié. Le projet doit permettre à terme la création de 4 000 à 5 000 emplois avec un investissement de 700 millions d’euros par la Semmaris pour le foncier, et 700 millions de la part d’acteurs publics et privés.

Aujourd’hui à l’étroit

Ouvert en 1969 pour remplacer les traditionnelles Halles de Paris qui étaient situées en plein cœur de la capitale, le MIN s’étend aujourd’hui sur 234 hectares dans le Val-de-Marne. Mais il est aujourd’hui à l’étroit, et impossible de s'agrandir avec la proximité de l’aéroport d’Orly. Il y a quelques années, le gestionnaire du site a été obligé de refuser l’implantation d’un grand acteur du bio qui voulait privilégier les circuits courts.

L'option du Triangle de Gonesse est devenu une source de crispation entre les élus locaux et les militants écologistes. C’est l’endroit même où était prévue la construction du centre géant de commerce et de loisirs Europacity, finalement enterré il y a trois ans par le président de la République, Emmanuel Macron. Si le nouveau projet Rungis bis est accepté, les travaux pourraient démarrer dès 2025.

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