Hausse de taxe sur l'aérien : Air France applique déjà le renforcement de la mesure de solidarité prévu dans le Budget 2025
Alors qu’elle est censée appliquer la hausse de cette taxe sur les billets uniquement à partir du 1er janvier prochain, Air France facture l’augmentation sur les billets réservés pour 2025 dès jeudi 31 octobre. Les passagers prévoyants en sont pour leurs frais mais la compagnie aérienne ne les prend pas en traître puisque tout est bien indiqué et détaillé sur les factures délivrées.
Les voyageurs qui s’apprêtent à réserver un billet pour 2025 verront des augmentations variables. Pour un vol Paris-Nice, par exemple, ce sont 8 euros en plus sur le prix du billet. Après, cela varie entre les vols domestiques ou intra-européens et les vols longue distance.
Si la taxe n'est pas votée, Air France remboursera
Pour les vols domestiques (y compris vers les DOM) ou les vols intra-européens, le barème passe de 2,63 à 9,50 euros pour les cabines Economy et Premium et de 20,27 à 30 euros pour les Business et Première. Pour les vols de moins de 5 500 km, la taxe passe de 7 à 15 euros pour les places les moins chères, et jusqu’à 80 euros pour les Business. Pour les vols au-delà de 5 500 km, la taxe monte jusqu’à 120 euros pour les meilleures places.
L’augmentation de cette taxe de solidarité sur les billets d’avions (TSBA) est toujours en discussion au Parlement dans le cadre du projet de loi de finances de l'année prochaine. Donc rien n’est acté officiellement. Si les députés en décident autrement, Air France s’engage à régulariser et rembourser les clients qui auraient anticipé leurs voyages prévus à partir du 1er janvier.
Jusqu'à 1 milliard de rentrées fiscales
Dans sa formule actuelle, la taxe – créée en 2005 pour aider les pays en développement – rapporte 460 millions d’euros aux caisses publiques françaises. Son augmentation devrait permettre de récupérer jusqu’à un milliard. De nouvelles recettes dans le budget 2025, certes, mais dénoncées par les compagnies aériennes comme autant d’argent qui n’ira pas dans l’investissement pour décarboner les vols. Sans parler de l’impact sur le pouvoir d’achat des voyageurs, ni de la perte de compétitivité qui va s’accentuer pour les compagnies françaises par rapport aux concurrentes étrangères, dans un contexte déjà très tendu.
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