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Hausse des prix du pétrole : un coup dur pour les compagnies aériennes

La flambée des prix du baril de pétrole pénalise les automobilistes mais aussi les compagnies aériennes. Ryanair, par exemple, a d’ores et déjà annoncé que cela allait ralentir sa reprise.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des passagers d'un avion Ryanair embarquent sur l'aéroport de Bordeaux (Gironde). (NICOLAS BLANZAT / RADIO FRANCE)

Après la crise sanitaire, c’est un deuxième coup de massue pour le monde de l’aérien : la compagnie low cost Ryanair a estimé que la hausse des prix du baril à cause de la  guerre en Ukraine allait lui coûter au moins 50 millions d’euros en plus sur les 12 prochains mois. Ce n’est "que" 50 millions d’euros, parce que la compagnie a déjà négocié des achats pour 80% de sa consommation jusqu’en mars 2023, à un baril fixé à 65 dollars. La  hausse des prix ne concerne donc que les 20% restants.

Sauf qu’avec un tarif du baril a plus de 117 dollars jeudi 3 mars, on comprend qu’il y ait de l’inquiétude dans l’air. Le carburant, c’est l'un des premiers postes de dépenses des compagnies. Les avions ne pouvant plus survoler la Russie et la Sibérie, les compagnies doivent revoir leurs plans de vol, notamment de l’Europe vers l’Asie. Ce qui rallonge les trajets et nécessite d’utiliser encore plus de carburant. Le secteur aérien n’avait pas besoin de ça. 

Cette hausse va durer, Emmanuel Macron l’a dit mercredi 2 mars, les prix vont continuer à progresser. Hier, en plus, les pays de producteurs de pétrole de l’Opep ont refusé d’ouvrir grand les vannes pour mettre plus de brut sur le marché ce qui aurait fait baisser les cours. Ils poursuivent leur stratégie d’approvisionnement au compte-goutte. 

Trouver des alternatives au pétrole

Quelles alternatives pour les compagnies ? À court terme, pas beaucoup. À plus long terme, cette crise accélère les recherches pour être moins dépendantes du pétrole. Par exemple, hier, au Japon, plusieurs entreprises dont d’importantes compagnies (Japan Airlines par exemple) ont annoncé qu’elles s’associaient pour développer une filière nippone de carburants d’origine non fossile, pour produire du carburant à partir de ressources naturelles comme des huiles de cuisine usagées, des graisses animales des déchets ménagers.

En France, Airbus, Safran travaillent sur l’avion à hydrogène. L’idée étant de basculer au plus vite dans l’après kérosène.

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