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Malgré une dégradation de leur trésorerie, deux-tiers des patrons de PME pensent investir cette année

La trésorerie des PME se dégrade légèrement, mais 66% des patrons pensent investir cette année, selon un nouveau baromètre trimestriel réalisé par la banque publique d'investissement Bpifrance et l'institut de conjoncture Rexecode.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le siège de la banque publique d’investissement, Bpifrance. (MAXPPP)

La trésorerie des PME se dégrade légèrement depuis six mois, mais la majorité des chefs d'entreprise interrogés (66%) pensent investir cette année, selon un nouveau baromètre trimestriel réalisé par la banque publique d'investissement Bpifrance et l'institut de conjoncture Rexecode dévoilé par franceinfo en avant-première mardi 15 mai. 

Ce baromètre repose sur trois indicateurs précis qui permettent de prendre la température : le niveau de trésorerie des entreprises, leur niveau d’investissement et leur rythme de croissance. Ce sondage est important car il permet de cibler en trois points le sentiment des dirigeants de PME et d’apprécier les réels besoins en termes d'aides et de soutien.  

Des délais de paiement allongés

La trésorerie des PME se dégrade un peu depuis six mois, mais les délais de paiement (ce que les entreprises clientes paient à leurs fournisseurs) s'allongent également, ce qui crée des tensions sur l'argent disponible dans les caisses des petites entreprises. Et qui dit tension sur les trésoreries, dit moins de capacités de développement. Malgré tout, 66% des patrons de PME interrogés par Rexecode et Bpifrance pensent investir cette année, notamment pour moderniser leur outil de travail.     

Autre enseignement de cette enquête : les freins à la croissance sont clairement identifiés. Ils proviennent "majoritairement de l'absence de candidatures correspondant aux attentes en matière de qualification des postes à pourvoir ou au manque d'expérience des candidats". Trois entreprises sur cinq sont confrontées à ces difficultés de recrutement.

Les entreprises s'adaptent

Face à cette pénurie de main d'œuvre, les entreprises sont obligées de s'adapter. 27% des PME interrogées vont ainsi proposer des salaires plus élevés, et 26% vont augmenter la durée du travail. Problème : une hausse des salaires crée un risque inflationniste (hausse des prix) et l'augmentation de la durée du travail pose la question du surcoût des heures supplémentaires, très lourd pour une PME.

Nous voyons donc à travers cette enquête Bpifrance/Rexecode que la défiscalisation des heures supplémentaires est certainement un des outils pour relancer l’économie française et maintenir un niveau de croissance élevé. Mais le débat n’est toujours pas tranché dans les allées du pouvoir.

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